la flamme olympique commence son voyage de la Grèce à Paris

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L’actrice grecque Mary Mina, qui joue le rôle de la Grande Prêtresse, tient la flamme olympique lors de la répétition de la cérémonie d’allumage de la flamme des Jeux Olympiques de Paris 2024 à l’ancien temple d’Héra sur le site archéologique d’Olympie, berceau de l’Antiquité. Jeux olympiques dans le sud de la Grèce, le 15 avril 2024. ARIS MESSINIS / AFP

Les Jeux avant les Jeux. A Olympie, sur les vestiges du temple de la déesse du mariage Héra, les rayons du soleil allumeront la flamme olympique mardi 16 avril (à 12h heure locale, 11h en France). Le flambeau, brandi par l’actrice grecque Mary Mina, sera transporté jusqu’au stade antique où il sera remis au premier relayeur, le Grec Stefanos Ntouskos, champion olympique d’aviron à Tokyo en 2021. C’est ensuite la nageuse Laure Manaudou – Championne olympique du 400 m nage libre aux Jeux d’Athènes en 2004 – qui lui succédera.

Ce rituel marque le début d’une procession de onze jours en Grèce qui se terminera par une cérémonie de passation de pouvoir au stade panathénaïque d’Athènes, où sont nés les Jeux modernes. Ensuite, le feu olympique montera à bord du Belém, seul survivant des trois-mâts français, et mettra le cap vers Marseille, ville fondée par des Grecs venus de Phocée en 600 avant JC. AD L’héritage antique du XXXIIIe L’Olympiade est assurée.

Dans la rade phocéenne, le Belém – lancés en 1896, année des premiers Jeux Olympiques (JO) modernes – devrait être entouré d’un millier de bateaux avant d’entrer sur le Vieux-Port, mercredi 8 mai. Devant 150 000 spectateurs attendus et sous les yeux du monde, une première Le porteur, dont l’identité sera connue au dernier moment, déchargera le flambeau, fruit de la conception de Mathieu Lehaneur et des lignes de production d’ArcelorMittal, devant une vasque olympique (installation prévue dans chaque ville étape, à ne pas confondre avec la vasque) est incendié.

La flamme visitera 64 départements et territoires d’outre-mer, s’arrêtera dans 65 villes hôtes, traversera plus de 400 communes et son relais mobilisera quelque 10 000 porteurs. Son parcours se veut une vitrine de la France, mettant en valeur son histoire (grotte de Lascaux, Verdun, plages du Débarquement…), ses chefs d’œuvre architecturaux, ses paysages (Mont-Saint-Michel, massif du Mont-Blanc, viaduc de Millau …), ses personnages historiques (Charles de Gaulle à Colombey-les-Deux-Eglises, Jeanne d’Arc à Orléans…) et ses sites sportifs (court Simonne-Mathieu à Roland-Garros, Mont Ventoux, Teahupoo…). “C’est véritablement la France dans toute sa grande diversité qui sera présente sur le relais”se félicite Grégory Murac, directeur adjoint du relais de la flamme au sein du comité d’organisation des Jeux olympiques et paralympiques (Cojop).

Lire le décryptage : Le parcours de la flamme olympique en détail

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180 000 euros par département

Le relais de la flamme est « un moment festif et rassembleur », résume Eric Monnin, vice-président de l’Université de Franche-Comté chargé de l’Olympisme et directeur du centre universitaire d’études et de recherche olympique. Mais ” un moment “ qui a un prix. Dès février 2022, la Creuse annonçait que « la flamme olympique ne viendra pas [pour] un problème de coût ». Pour accueillir le relais pendant une journée, il faut compter 180 000 euros TTC. Sans compter la charge supportée par chaque commune visitée (activités, sécurité, etc.).

Ces dépenses supplémentaires ont été critiquées par Morgan Berger, maire de Cognac (Charente), où la flamme est attendue le 24 mai. Jusqu’à fin mars, l’édile assurait qu’il lui manquait entre 8 000 et 9 000 euros pour assurer l’événement et, ne pouvant pour réunir la somme, il a menacé de renoncer à accueillir le relais. Finalement, une solution a été trouvée.

Si le Cojop vante une flamme qui « éclairera tous les territoires », certains départements n’en verront pas le jour, notamment à cause de cette facture jugée trop élevée. Pourtant, les villes souhaitant accueillir le feu olympique ont trouvé la solution : Montpellier, par exemple, s’est associée à Sète et Millau, tandis que l’Hérault et l’Aveyron avaient refusé d’être candidats. Même opération en Loire-Atlantique, où le département a refusé la flamme, mais où sept communes ont supporté les frais pour accueillir le relais.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Paris 2024 : certaines communes irritées par les exigences et les coûts liés à l’accueil du relais de la flamme

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« Bulle de sécurité »

Soumise aux tensions politiques, la flamme peut aussi faire l’objet de menaces. Autour du porteur, dix-huit policiers et gendarmes à pied et en civil seront mobilisés. Le groupement national d’intervention de la gendarmerie (GIGN) et des unités de forces mobiles complèteront la « bulle sécuritaire », ainsi qu’un véhicule brouilleur de drones. Ces mesures de sécurité coûteront à l’État 1 million d’euros.

Fin janvier, Gérald Darmanin estimait qu’outre le risque terroriste, la principale menace de perturbation provenait des collectifs. « écologistes d’ultra-gauche ». « Chaque voyage de la flamme aura un itinéraire alternatif »a déclaré le ministre de l’Intérieur dans un entretien avec Parisienle 9 avril, ajoutant que le« nous avons également pris des dispositions avec les diffuseurs pour qu’ils puissent suivre le plan B si nécessaire ».

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Pour les Jeux Paralympiques (28 août au 8 septembre), « le même projet et la même ambition » celui des Jeux Olympiques prévaudra en ce qui concerne le relais de leurs flammes (douze, contrairement à l’unique feu olympique), selon le Cojop. Mais le parcours sera plus modeste : allumé à Stoke Mandeville (Angleterre), berceau des Jeux paralympiques, le 25 août, le cortège paralympique atteindra Paris dans quatre jours.

Relais de la flamme : un relais collectif de « bâtisseurs », le 26 juillet à Saint-Denis

Dans le cadre du relais de la flamme olympique, un dernier tronçon en Seine-Saint-Denis est prévu le 26 juillet, jour de la cérémonie d’ouverture des Jeux. Il sera couvert par un relais collectif honorant le « constructeurs »pour reprendre le terme utilisé par le ministère des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques qui l’a organisé.

Celle-ci aura lieu sur la passerelle construite pour les Jeux et qui, enjambant l’autoroute A1, relie le Centre aquatique olympique au Stade de France, à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). A travers ce relais, c’est, selon le ministère, « pour récompenser les architectes, les accompagnateurs, toutes les équipes de la Solideo [Société de livraison des ouvrages olympiques]qui a construit et imaginé » Équipement de jeux.

Dorian Jullien

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