Le retour du nucléaire face au réchauffement climatique échauffe les esprits – rts.ch

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Le 16 février 2024, l’initiative populaire « L’électricité pour tous et à tout moment (Stop au black-out) » a été déposée. Soutenu par une coalition bourgeoise (UDC, PLR, Le Centre) réunie autour du Club suisse de l’énergie, ce texte marque la montée d’une nouvelle offensive politique pro-nucléaire ces derniers mois en Suisse.

Au niveau fédéral, les hostilités ont été déclenchées à l’automne 2023 par le président du PLR suisse et conseiller d’État Thierry Burkart. Accepté en mars 2024 par la Chambre des cantons, son postulat demande au Conseil fédéral de produire un rapport fixant «le cadre réglementaire et financier pour pouvoir continuer à exploiter à long terme les centrales nucléaires en service». Le gouvernement est également appelé à envisager « un scénario de construction de nouvelles centrales nucléaires ».

Ce débat agite non seulement la Suisse, mais aussi de nombreux autres pays européens. Pour les partisans de l’atome, l’énergie nucléaire assure la sécurité de l’approvisionnement électrique tout en limitant les émissions de gaz à effet de serre. Les opposants au nucléaire dénoncent quant à eux une chimère économiquement peu rentable et dangereuse pour l’environnement. Ils préfèrent se concentrer sur le développement des énergies renouvelables comme l’hydraulique, le solaire et l’éolien.

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L’initiative « Stop au black-out »

L’initiative « Stop au black-out » demande que la Constitution fédérale soit modifiée de manière à ce que « toutes les formes de production d’électricité respectueuses du climat [soit] autorisé”. Un article qui instaurerait dans la Constitution la liberté absolue d’entreprendre en matière d’énergie électrique pour autant que les technologies soient non fossiles, avec l’idée sous-jacente de pouvoir revenir au « oui » à la sortie du nucléaire. . décidé par le peuple à 58% en 2017.

>> Voir l’histoire d’Irène et Simon Aegerter, deux octogénaires à l’origine de l’initiative « Stop the black-out » :

Un couple octogénaire s’engage dans une initiative nucléaire / 19h30 / 2 min. / 16 février 2024

Selon le camp bourgeois et une partie de l’économie, ces mesures sont nécessaires, car l’énergie nucléaire serait essentielle à la sécurité énergétique de la Suisse et à sa stratégie contre le réchauffement climatique.


De multiples objections

Mais les oppositions sont nombreuses, notamment à gauche. D’un point de vue technique, de nombreux experts soulignent que l’installation de nouvelles centrales électriques est un processus laborieux, que ces centrales ne pourraient être mises en service avant 2050 et qu’un risque technique majeur demeure.

>> Voir le sujet du Forum sur les doutes dans le secteur de l’énergie :

Les énergéticiens ont des doutes sur le retour du nucléaire : entretien avec Valérie Bourdin / Forum / 7 min. / 19 juin 2023

Ensuite, d’un point de vue économique, une partie du secteur énergétique est réticente à investir dans le nucléaire, trop cher par rapport aux énergies renouvelables et peu rentable à long terme en raison des coûts d’exploitation et de traitement des déchets. .

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Enfin, d’un point de vue environnemental, si l’énergie nucléaire est plus respectueuse du climat, la question du traitement des déchets radioactifs suscite l’opposition des partis verts et écologistes.


Un sujet qui ne concerne pas que la Suisse

Suite à l’accident de Fukushima en 2011, le gouvernement suisse a décidé de sortir progressivement de l’énergie nucléaire. En 2017, 58% des Suisses ont validé cette décision en votant pour le démantèlement progressif des cinq centrales nucléaires existantes du pays, l’interdiction de construire de nouvelles centrales et l’adoption d’une nouvelle loi – la Stratégie énergétique 2050 susmentionnée – qui promeut énergies renouvelables.

Ce dilemme – continuer à investir dans l’énergie nucléaire ou commencer à définancer le secteur énergétique – est rendu particulièrement inextricable par les inquiétudes concernant le changement climatique et la récente crise énergétique résultant de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. .

>> Voir l’analyse de SWI sur l’état actuel des choses dans le monde en matière de renucléarisation.

Le Japon a également redémarré ses réacteurs, tandis que d’autres pays en construisent (principalement la Chine, l’Inde et la Russie), envisagent de le faire (notamment la Pologne, la Roumanie et la Corée du Sud) ou les étendent. leurs installations nucléaires (France, Belgique et Finlande). Sans parler des nouvelles générations de centrales électriques, qui intéressent toujours plus les milieux pro-nucléaires.

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Julien Furrer

 
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