La malédiction : le début : avant Damien

La malédiction : le début : avant Damien
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D’après une idée de Ben Jacoby (co-auteur de Saignerde Tripp Rhame), basé sur les personnages créés par David Seltzer (scénariste des deux versions de La malédiction), Arkasha Stevenson, Tim Smith (Chaîne zéro) et Keith Thomas (Charlie) signent un scénario solide qu’ils ont pris le temps d’élaborer plutôt que de s’appuyer sur une série d’effets de choc et d’éléments morbides.

Jonglant efficacement avec les codes du genre, la réalisatrice et ses acolytes se permettent même de critiquer farouchement l’instrumentalisation du corps féminin par l’Église catholique.

En fait, dans Le début, les filles et les femmes ne servent qu’à obéir aux ordres des hommes de l’Église, qui fomentent le retour de l’antéchrist, à porter le fruit de leurs machinations diaboliques et à faire en sorte que les brebis ne s’éloignent pas du droit chemin. Les grossesses non désirées et les accouchements douloureux sont essentiellement ce qui les attend. Et méfiez-vous d’elles si elles ont le malheur de ne pas donner naissance à des garçons !

« Malheur aux femmes enceintes et à celles qui allaitent en ces jours-là ! » lit-on dans l’Évangile selon saint Matthieu…

Incarnée avec ferveur par la prodigieuse Nell Tiger Free, Sister Margaret, une jeune religieuse américaine en proie à d’horribles visions envoyée dans un orphelinat pour filles à Rome, est moins innocente qu’elle n’y paraît. Ainsi, en quelques plans, Arkasha Stevenson lui donne l’apparence de la Méduse du Caravage, symbole ultime de la femme rebelle. L’autoritaire sœur Silvia (imposante Sônia Braga) ne tardera pas à s’en rendre compte.

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L’autoritaire Sœur Silvia (imposante Sônia Braga) va vite se rendre compte que Sœur Margaret est moins innocente qu’elle ne le paraît. (Renard du 20e siècle)

Si l’histoire s’écarte quelque peu de l’histoire originaleLe début apporte quelques éclaircissements judicieux sur les origines de Damien, le garçon portant sur son corps le numéro de la bête de La malédiction. Outre quelques clins d’œil au premier film, où l’on retrouvait des morts spectaculaires, on renoue dans le pré-épisode avec le personnage du Père Brennan (Ralph Ineson et sa voix pénétrante d’outre-tombe) et la musique inoubliable de Jerry Goldsmith.

Avec une ambiance parfaitement toxique et une esthétique soignée, Le début contient également des références frappantes à Bébé de Romarin (1968) de Polanski, L’Exorciste (1973), de Friedkin, et Possession (1981), de Zulawski. De quoi redonner confiance dans le film de non-nesploitation à ceux qui l’avaient perdue face au drame plus que déchirant. Immaculépar Michael Mohan.

La malédiction : le début est présenté au cinéma.

La malédiction : le début, bande-annonce (Fun Films)

Au générique

  • Note : 7/10
  • Titre : La malédiction : le début
  • Genre : Drame d’horreur
  • Réalisateur : Arkasha Stevenson
  • Acteurs : Nell Tiger Free, Ralph Ineson, Sônia Braga
  • Durée : 2 heures
 
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