Rien ne semble avoir été laissé au hasard. Les archéologues ont trouvé des traces d’œuvres d’art placées à proximité d’empreintes de dinosaures dans le nord-est du Brésil. Un placement réfléchi et délibéré selon les scientifiques qui ont analysé ces dessins avant de publier leur étude dans Scientific Reports.
Les traces laissées par les dinosaures dans ce lieu devenu Brésil datent du Crétacé (il y a 145 millions à 66 millions d’années). Les pétroglyphes, dessins gravés dans la pierre en extérieur, auraient été laissés par des chasseurs-cueilleurs qui y vivaient il y a entre 9 400 et 2 620 ans.
« Les gens qui ont gravé le pétroglyphes étaient conscients de le faire à côté des empreintes. Ils ont probablement même choisi cet endroit pour dessiner exprès. »estime Leonardo Troiano, co-auteur de l’étude, interrogé par Live Science.
Le reste sous cette annonce
La nature prend son temps…
j’aime cette annonce !
La nature prend son temps…
j’aime cette annonce !
Une région riche en empreintes fossilisées
A quelques kilomètres de l’endroit où ces pétroglyphes ont été découverts, Serrote do Letreiro, se trouve un site appelé “Vallée des Dinosaures”. Là, des centaines d’empreintes fossilisées de dinosaures s’alignent. Difficile donc de la rater, même il y a des millénaires.
Des traces de dinosaures ont été découvertes au début du 20e siècle. Mais les dessins situés à moins de 10 centimètres de ces empreintes n’ont presque jamais été mentionnés dans les documents de recherche auparavant.
Le reste sous cette annonce
La nature prend son temps…
j’aime cette annonce !
Cependant, certains dessins semblent clairement être des tentatives de copie des gravures fossilisées. Grâce au travail de Leonardo Troiano, de son équipe et d’une promotion de collégiens impliqués dans le projet, cette proximité est désormais connue et reconnue.
Les hommes auraient reconnu des traces semblables à celles d’un oiseau bien connu
Les traces de dinosaures présentes sont celles de différentes espèces : théropodes carnivores, sauropodes quadrupèdes à long cou, ou encore iguanodontes, herbivores et parfois bipèdes. Des empreintes qui, pour certains, ressemblent à celles laissées par le nandou d’Amérique, le plus gros oiseau d’Amérique du Sud. Selon les scientifiques, ces similitudes expliqueraient pourquoi les hommes n’avaient pas peur de s’approcher des marques pour dessiner à côté d’elles.
Malheureusement, aucun reste organique n’a été trouvé dans ou à proximité des pétroglyphes. Les scientifiques n’ont donc pas pu réaliser d’analyses pour dater précisément les dessins. C’est en les comparant avec d’autres sites archéologiques de la région qu’ils sont parvenus à déterminer une large période dont pouvaient être issus ces chasseurs-cueilleurs.