Domenico Tedesco s’est encore exprimé ce lundi en conférence de presse sur l’importance de Romelu Lukaku. Une importance qui laisse songeur, tant le meilleur buteur des Diables Rouges semble irremplaçable sur et en dehors du terrain.
Romelu Lukaku sera en effet – sauf catastrophe – de retour ce mardi pour affronter l’Angleterre. Et de toutes les absences vendredi en Irlande au tour de Domenico Tedesco, celle-ci a été la plus dommageable. C’est simple : la dépendance à Lukaku, relative sous Martinez, est devenue chronique sous Tedesco.
En 9 matches depuis l’arrivée du nouvel entraîneur il y a un an, Lukaku n’est resté silencieux qu’une seule fois, en Azerbaïdjan, soit l’une des pires performances belges en 2023. Autant dire que lorsqu’un collègue a demandé à Tedesco de nous parler de l’importance de son numéro 9 pour l’équipe, le coach avait un sourire ironique.
Lukaku, crucial dans le jeu…
« Je vais vous en parler… encore. Et encore et encore », plaisante-t-il. L’importance de Romelu Lukaku est bien entendu visible par tous sur le terrain. « C’est un point d’ancrage très important. Toujours disponible, que ce soit de la défense centrale s’il a besoin d’une solution longue, ou pour les ailiers, les milieux quand il tombe en panne”, énumère Domenico Tedesco.
“C’est très difficile de défendre contre lui”, souligne-t-il ensuite. Un euphémisme : avec 15 buts en 9 matchs, Lukaku est un cauchemar dès qu’il enfile le maillot des Diables Rouges depuis un an. Le problème c’est le néant derrière tout ça. Aucun de ses concurrents (ou plutôt de ses doublures, car il n’y a pas de compétition possible) n’a marqué sous Tedesco.
Pas Openda, qui semble se mettre une pression énorme sur les épaules et n’est plus le même joueur qu’à Leipzig, un peu comme lorsqu’il a eu un trou contre le Real Madrid récemment en Ligue des Champions. Pas Batshuayi, dont le ratio temps de jeu/buts marqués est toujours mis en avant par les analystes… mais qui n’a plus marqué depuis ce but salvateur contre le Canada en ouverture de la Coupe du monde 2022.
…et en dehors du terrain
Mais c’est peut-être en dehors du terrain que le rôle de Lukaku est le plus sous-estimé. Depuis la cascade de reculs post-Qatar, les Diables Rouges ne comptent plus beaucoup de dirigeants. Courtois a claqué la porte ; De Bruyne a raté un an presque jour pour jour des matches internationaux. Seul Jan Vertonghen semble capable de jouer ce rôle dans le vestiaire.
« En dehors du terrain, Romelu est incroyablement important pour nous. Il est presque comme un père pour ces jeunes joueurs », souligne Tedesco. « Il fait jusqu’à 4 discours par match, depuis les vestiaires, puis sur le terrain, à la mi-temps, après… Autre exemple ? C’est lui qui signale s’il n’y a pas assez à manger (rires) ». Une anecdote, mais qui révèle bien à quel point l’attaquant de la Roma prend son rôle à cœur. Le capitaine, depuis les départs de Hazard et Kompany, ça a toujours été lui : désolé Thibaut…
