le maire d’Orléans dénonce la circulation des migrants « en catimini » dans sa ville

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MIGUEL MEDINA / AFP Le maire d’Orléans Serge Grouard a récemment dénoncé le déplacement « en catimini » de migrants dans sa ville, personnes expulsées de Paris en raison de la tenue prochaine des Jeux olympiques de Paris 2024 (photo d’illustration prise dans le 5e arrondissement depuis Paris).

MIGUEL MEDINA / AFP

Le maire d’Orléans Serge Grouard a récemment dénoncé le déplacement « en catimini » de migrants dans sa ville, personnes expulsées de Paris en raison de la tenue prochaine des Jeux olympiques de Paris 2024 (photo d’illustration prise dans le 5e arrondissement depuis Paris).

JEUX OLYMPIQUES DE PARIS 2024 – « Orléans n’a pas vocation à accueillir la colline du crack de Paris. » Voilà la formule choc que répète ces jours-ci Serge Grouard, le maire DVD d’Orléans. L’origine de la colère de l’édile : l’arrivée dans sa ville, explique-t-il, de centaines de migrants discrètement déplacés par les autorités françaises depuis Paris en raison des Jeux olympiques.

Mais comme le précise l’élu, sa ville n’est pas la seule concernée. Une problématique déjà soulevée par les associations humanitaires franciliennes, qui déplorent la politique de « nettoyage social » qui se déroule à Paris en préparation de l’événement estival. HuffPost faire le point.

La colère de Serge Grouard

Au-delà des voix des ONG, il est la personnalité à travers laquelle le scandale a atteint la sphère politique. Serge Grouard, qui a été pendant 40 ans au RPR puis à l’UMP et à LR avant de rejoindre les Utiles, la formation créée par les députés Liot, a convoqué lundi 25 mars un point presse. Son objectif : dénoncer l’arrivée à Orléans de Paris. de quelque 500 migrants, selon ses propres recherches, tout cela en moins d’un an à partir de mai dernier.

Une affaire dont il a rappelé l’origine ce mardi 26 au micro de la matinale de TF1 : « Il y a une rumeur depuis des mois, nous avons donc essayé de la vérifier. » Dans ce dossier, assure Serge Grouard, qui dit avoir croisé les informations des associations et du Centre communal d’action sociale de sa ville, « un bus arrive de Paris toutes les trois semaines environ, affrété par l’État, avec à son bord entre 30 et 50 personnes sans abri et en grande majorité des migrants irréguliers. « .

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Il est organisé par l’Etat lui-même », a-t-il interrogé, toujours sur TF1, avant de cibler plus précisément le ministère de l’Intérieur. ” Tous les indices convergent », assure Serge Grouard, qui regrette les réponses évasives des services de l’Etat à ses questions. ” À proprement parler, je n’ai pas d’informations précises me disant que ce sont des gens qui sont expulsés de Paris à cause des Jeux Olympiques, je ne peux pas vous le dire. Mais finalement je le vois depuis des mois… », a-t-il ajouté au micro de Sud Radio.

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Surtout, au-delà de la simple présence de ces déplacés dans sa ville, le maire d’Orléans s’inquiète de la suite. ” Nous ne les gérons pas puisqu’ils sont destinés aux services de l’Etat, via l’hébergement d’urgence. Sauf que comme l’agglomération est saturée, ces gens sont emmenés dans des chambres d’hôtel pendant environ trois semaines… Et puis on ne sait pas ce qui leur arrive. » Et l’élu énumère plusieurs cas entre les SDF qui rentrent à Paris, ceux placés en centres de rétention administrative, ou encore ceux qui « se disperser dans la nature pour rester ici ou partir ailleurs « .

Que se passe-t-il ailleurs en France ?

Nous avons entendu dire qu’il existe d’autres villes touristiques en France », a encore lancé Serge Grouard au micro de Sud Radio. Et pour cause : en mars 2023, le gouvernement a demandé aux préfets de plusieurs régions de créer « des espaces d’accueil régionaux temporaires « . Un système censé permettre l’accueil puis la répartition des personnes déplacées dans des hébergements » correspondant à leur situation », pour reprendre les mots utilisés par l’exécutif. L’idée affichée était de soulager l’Île-de-France des personnes qui faisaient l’objet de « protégé ” Grace à ” solidarité territoriale « .

De Belfort à Bordeaux en passant par Angers, comme la presse l’a largement rapporté, des centaines de sans-abri ont été expulsés de Paris par les autorités françaises. Excepté “ tout cela se fait en cachette », critique Serge Grouard, qui dénonce avec d’autres élus un manque de concertation et de moyens mis au service de cette politique.

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À l’Agence France presse, Floriane Varieras, adjointe au maire de Strasbourg en charge de la ville inclusive, explique : « Il y a 13 sas (régionaux) dans toute la France », dont un, en ce qui le concerne, à Geispolsheim, près de Strasbourg. Sauf que le « nous n’avons pas été consultés du tout, ni pour l’implantation, ni informés de la population qui y transiterait », poursuit-elle. ” C’est là que je rejoins le maire d’Orléans : le côté un peu opaque de ce qui se passe. » Surtout, ajoute l’élu, que « le fait qu’on ait « zéro information » et pas de ressources supplémentaires à proprement parler dans les territoires, ça déplace le problème plus qu’il ne le résout « .

La crainte des associations franciliennes

Des arguments qui sont déjà mis en avant depuis des mois par le monde associatif francilien. Comme dit HuffPost dans le rapport ci-dessous, le collectif Le Revers de la Médaille, qui regroupe des dizaines d’associations et d’ONG, alerte régulièrement sur cette politique à l’œuvre dans la capitale parisienne. Dans nos colonnes, Antoine de Clerck, coordinateur du collectif, dénonce entre autres « des évacuations qui s’effectuent parfois sans aucune solution de relogement et d’hébergement.

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Les opérations de mise à l’abri et de déplacement de personnes précaires sont en effet vues par les militants comme une manière de vider la capitale des populations qui pourraient « ternir » l’image de la capitale française et des Jeux Olympiques. Outre les migrants, ils citent à cet égard les mineurs non accompagnés, les travailleuses du sexe, les sans-abri, etc. soit autant de catégories de population ciblées par un « harcèlement » des autorités.

Un constat qui les pousse à rejoindre les positions des élus d’Orléans ou de Strasbourg, telles que résumées dans HuffPost Paul Alauzy, porte-parole du revers de la médaille : « Si vous ne voulez pas que l’image des Jeux soit ternie, mettez en place un plan pour prendre soin des personnes les plus vulnérables ! »

Voir aussi sur HuffPost :

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