La justice britannique demande de nouvelles garanties aux États-Unis pour autoriser l’extradition de Julian Assange

Les juges ont donné trois semaines aux autorités américaines pour s’assurer que Julian Assange puisse bénéficier du premier amendement à la Constitution américaine, qui garantit la liberté d’expression.

Publié le 26/03/2024 12:31

Mise à jour le 26/03/2024 12:42

Temps de lecture : 1 min

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L’épouse de Julian Assange participe à une marche le deuxième jour de l’audience examinant un éventuel appel contre l’extradition de son mari vers les États-Unis, à Londres, le 21 février 2024. (ADRIEN DENNIS / AFP)

Une bouffée d’air frais pour Julian Assange. La justice britannique a demandé mardi 26 mars de nouvelles garanties aux Etats-Unis quant au traitement qui sera réservé à l’Australien de 52 ans, sous peine d’accorder au fondateur de WikiLeaks un dernier recours au Royaume-Uni contre son extradition. La décision a été prise suite à dces journées d’audience, organisées en février 2024 à la Haute Cour de Londres, auxquelles Julian Assange n’a pas pu assister en raison de ses problèmes de santé.

Les juges ont finalement choisi de donner trois semaines aux autorités américaines pour garantir que Julian Assange puisse bénéficier du premier amendement à la Constitution américaine. Cette dernière protège la liberté d’expression, et permettrait qu’il ne soit pas condamné à la peine de mort, selon un résumé du jugement.

« Si ces assurances ne sont pas fournies » dans ce délai, Julian Assange pourra faire appel de son extradition, décidée en juin 2022 par le gouvernement britannique, ont statué les juges. Si tel est le cas, une nouvelle audience aura lieu le 20 mai pour examiner ces garanties et décider s’il peut ou non bénéficier d’un dernier recours. Les partisans de Julian Assange avaient en tout cas prévenu qu’en cas de défaite, ils porteraient l’affaire devant la Cour européenne des droits de l’homme.

La justice américaine poursuit Julian Assange pour avoir publié depuis 2010 plus de 700 000 documents confidentiels sur les activités militaires et diplomatiques américaines, notamment en Irak et en Afghanistan. Parmi elles, une vidéo montrant des civils, dont deux journalistes de Reuters, tués par les tirs d’un hélicoptère de combat américain en Irak en juillet 2007. Julian Assange avait été arrêté par la police britannique en 2019 après sept ans passés à l’ambassade d’Équateur à Londres, afin d’éviter son extradition vers la Suède dans le cadre d’une enquête pour viol, classée sans suite la même année. Ces dernières semaines, les proches de Julian Assange, détenu depuis cinq ans dans la prison de haute sécurité de Belmarsh à Londres, ont alerté sur la dégradation de son état de santé. Sa défense met également en avant un risque de suicide en cas d’extradition.

 
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