Comment Genève Aéroport prend soin de ses collaborateurs

Comment Genève Aéroport prend soin de ses collaborateurs
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«Une gestion santé réussie doit être centrée sur les problématiques des collaborateurs», souligne Marie Guérin, responsable RH à l’aéroport de Genève.

Anoush Abrar

LEAD : Dans le monde aéroportuaire, la sécurité et la santé au travail sont essentielles. Genève Aéroport se distingue par son approche proactive et collaborative en matière de santé et de bien-être au travail, reconnue depuis 2013 par le label « Friendly Work Space ».

À Genève Aéroport, la gestion de la santé et de la sécurité n’est pas le résultat du travail d’une seule personne, mais le résultat d’une synergie. Ingénieurs spécialisés en santé et sécurité, médecins du travail et responsables RH travaillent ensemble pour faire de l’entreprise un lieu de travail garantissant des conditions propices à l’exercice de la fonction de chacun sur le long terme.

Cet effort commun permet de couvrir un large spectre de préoccupations, allant du respect des contraintes normatives, en passant par la gestion de l’incapacité de travail, à la question identifiée de l’équilibre entre vie privée et vie professionnelle et à l’accompagnement des managers dans la gestion quotidienne de leurs équipes.

« Notre management de la santé en entreprise (GSE) s’appuie sur des indicateurs de santé et de sécurité », explique Marie Guérin, responsable de la gestion des ressources humaines. Ces données sont un peu un baromètre de la performance de nos collaborateurs. Ils permettent d’identifier où se situent les risques d’accidents, quels secteurs d’activité sont les plus exposés. De cette façon, nous pouvons analyser les causes. Cela passe aussi par interroger directement les salariés : quels sont leurs besoins, quelles sont les difficultés auxquels ils sont confrontés ? Le tout complété encore par les retours d’expérience des managers, mais aussi les retours d’expérience recueillis par les différents partenaires tels que le médecin du travail, les responsables de l’assurance soins, ainsi que des enquêtes réalisées directement auprès du personnel, qui nous aident à déterminer les axes sur lesquels agir en tant que priorité et de définir les mesures pour y parvenir.

Un engagement renforcé par le label Friendly Workspace

La gestion de la santé à Genève Aéroport a connu un tournant en 2012, lorsque l’entreprise a été contactée par Promotion Santé Suisse pour lancer la démarche de labellisation « Friendly Work Space ». Ce label est attribué aux entreprises qui parviennent à mettre en œuvre de manière cohérente les différents critères de qualité. Cette reconnaissance arrive à un moment clé pour Genève Aéroport, qui réfléchit à son GSE et souhaite faire un effort pour organiser et formaliser ses processus internes. « L’entreprise faisait déjà beaucoup en matière de santé au travail, explique Marie Guérin, mais faire un peu de tout, un peu partout, sans réelle structure ni logique, n’était pas efficace et les effets escomptés ne se sont pas concrétisés. La démarche de label nous a obligé à revoir nos process, à porter un regard critique sur nos actions en matière de santé et de sécurité au travail, et surtout, à ne plus chercher à tout faire, mais à choisir quelle action aurait un impact positif sur l’environnement. réalité vécue par le personnel. En 2013, Genève Aéroport a reçu le Label, couronnant un travail important et attestant de la mise en œuvre de bonnes pratiques de gestion de la santé en entreprise, à la fois rigoureuses et adaptées.

« Un GSE performant doit se repenser et se réinventer en fonction des problématiques des salariés, souligne Marie Guérin. Il y a quinze ans, nous ne rencontrions pas les mêmes problèmes qu’aujourd’hui. La société a changé, les besoins ont changé. Ajoutez à cela les années Covid, et vous vous rendrez compte de la nécessité de répondre à des besoins et des défis très différents. Genève Aéroport suit la même tendance que les entreprises suisses : aujourd’hui, les maladies mentales sont devenues l’une des principales causes d’incapacité de travail.»

Le label « Espace de Travail Convivial »

Le label Friendly Work Space définit la norme de qualité suisse en matière de gestion de la santé en entreprise (GSE) mise en œuvre systématiquement, avec le soutien du Secrétariat d’État à l’économie (Seco) et de l’Office Service public fédéral de santé (OFSP).

La fondation Promotion Santé Suisse, qui dispose d’un mandat légal, délivre la certification. Celui-ci repose sur six critères de qualité qui rendent la santé des collaborateurs tangible et quantifiable et sont contrôlés et confirmés par des évaluateurs externes indépendants.

«Le GSE systématique est rentable pour les entreprises et les organisations, notamment en raison de son effet préventif, de ses mesures de réintégration rapides et des économies de coûts correspondantes. GSE et le label Friendly Work Space prennent de plus en plus d’importance dans l’Employeur Branding », ajoute Thomas Brändli, chef de projet GSE Communication.

« Résilience – renforcer les collaborateurs et les équipes » est également le thème du congrès national sur la gestion de la santé en entreprise qui se tiendra cette année le 18 septembre 2024 à Berne.

Qu’est-ce qu’un espace de travail convivial ?

Diversité des métiers et des risques

Avec plus de 200 métiers pour une seule entreprise, Genève Aéroport est une véritable micro-entreprise où gravitent plus de 200 autres partenaires du monde aéroportuaire. Chaque métier présente des enjeux spécifiques en matière de santé et de sécurité. Entretenir et développer les infrastructures d’un aéroport n’est pas une tâche facile. L’entreprise doit garantir une opérabilité à tout moment, ce qui va de pair avec de nombreux services en action ou en veille 24 heures sur 24, 365 jours par an.

Cette diversité nécessite une approche personnalisée et agile pour identifier et prévenir les risques professionnels pour tous les métiers existants.

« Pour être efficace, un GSE doit être au contact des équipes, à l’écoute de leurs besoins. Les métiers deviennent plus complexes, les contraintes augmentent. Un aéroport n’est pas une entreprise traditionnelle. Le GSE doit donc en tenir compte pour être crédible.»

Aide là où c’est nécessaire

Les deux dernières années ont montré que les actions à mener en matière de santé et de sécurité au travail doivent se concentrer sur la prévention des maladies mentales et des troubles musculo-squelettiques, premières causes d’incapacité de travail dans l’entreprise.

Face au premier risque, Genève Aéroport a décidé d’adopter une approche proactive et de travailler sur plusieurs axes. Tout d’abord en termes de renforcement des compétences managériales, « parce qu’un management de qualité garantit le maintien de relations de travail saines ». Une formation sur mesure a été mise en place la Haute École de Gestion de Genève (HEG-Genève), afin de faire vivre les principes véhiculés dans la charte de gestion de l’entreprise. Genève Aéroport a également travaillé sur la prévention, avec le déploiement d’un module e-learning sur la protection des personnes, et a mis en place une série de mesures visant à sensibiliser au fait que la santé physique contribue à la santé mentale. Des groupes de travail incluant des salariés ont conduit à développer différentes mesures organisationnelles, dont certaines répondent aux contraintes liées aux horaires irréguliers.

Pour lutter contre les troubles musculo-squelettiques au sein de son personnel, l’aéroport a déployé des efforts importants en réalisant des analyses ergonomiques des postes de travail présentant des contraintes.

«La manutention des bagages à main et des bagages de soute représente un risque sanitaire important», explique Marie Guérin, contre laquelle Genève Aéroport agit en amont dans la conception des installations techniques, qui peuvent être adaptées a posteriori dans la pratique si l’on prend conscience de certains dysfonctionnements ou besoins.

Puisque l’humain a un rôle à jouer, nous prenons en compte ses contraintes professionnelles pour faciliter son activité et préserver sa santé. A partir de 2025, on parle de tester un exosquelette.» Pour les pompiers professionnels et les ambulanciers, pour qui le maintien de la santé est une condition sine qua non à l’exercice de leur métier, un coaching sportif a été spécialement mis en place pour eux et pendant leurs horaires de travail.

Des process continuellement améliorés grâce au label

L’obtention du label « Friendly Work Space » n’est pas perçue par Marie Guérin comme un aboutissement, mais comme un point de départ qui nécessite une remise en question constante pour faire mieux. « Ce qui compte, c’est de pouvoir répondre à la question : nos pratiques sont-elles efficaces ? Portent-ils des fruits ? Sinon, alors on revoit sa copie, on s’adapte, on essaie d’être innovant, d’avoir une approche plus préventive que curative, sans se laisser dépasser par des processus ou des normes toujours plus contraignantes.

Un environnement de travail sain comme levier d’attractivité

Marie Guérin souligne l’importance de consolider les processus existants et d’accroître la communication. L’objectif est de faire connaître en interne et en externe les actions menées, de valoriser les initiatives réussies, de s’inspirer des bonnes pratiques d’autres organisations et de partager celles qui ont fait leurs preuves. L’échange avec des partenaires reconnus et spécialisés en gestion de la santé est essentiel pour enrichir et ajuster la stratégie de santé et sécurité au travail.

« Une gestion efficace de la santé en entreprise est avant tout une question d’intelligence collective », conclut Marie Guérin. Si au final, nos collaborateurs se sentent considérés et pris en compte dans leur santé et sécurité au travail, l’entreprise n’en sera que plus efficace et attractive.

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