Blinken au Moyen-Orient pour discuter d’une trêve à Gaza

Blinken au Moyen-Orient pour discuter d’une trêve à Gaza
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Blinken au Moyen-Orient pour discuter de la trêve à Gaza

Publié aujourd’hui à 04:41 Mis à jour il y a 8 minutes

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken est attendu mercredi au Moyen-Orient pour tenter d’obtenir une trêve de plusieurs semaines dans les combats à Gaza, où la famine menace la population palestinienne après plus de cinq mois de guerre entre Israël et le Hamas.

Les pourparlers se sont intensifiés ces derniers jours, notamment avec la visite du chef du Mossad, les services de renseignement étrangers israéliens, au Qatar, pays médiateur avec les Etats-Unis et l’Egypte, et après un changement de position du Hamas qui a ouvert la porte à une pause de quelques semaines dans les affrontements après avoir réclamé sans succès un cessez-le-feu définitif.

Mais le chef du mouvement islamiste palestinien, Ismaïl Haniyeh, a accusé mardi Israël de « saboter » ces négociations en menant depuis la veille une opération d’envergure contre l’hôpital al-Chifa de la ville de Gaza. L’armée a déclaré mardi avoir tué « des dizaines » de combattants du Hamas et du Jihad islamique dans et autour du complexe hospitalier, et avoir arrêté « plus de 300 suspects ».

Risque imminent de famine

Les ONG et agences onusiennes continuent de tirer la sonnette d’alarme sur le risque imminent de famine dans le territoire palestinien, notamment dans le nord, difficile d’accès et où vivent actuellement plus de 300 000 personnes.

“Cent pour cent de la population” de Gaza est “dans une situation de grave insécurité alimentaire”, a déclaré mardi le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken. “C’est la première fois qu’une population entière est ainsi classée”, à la veille d’une nouvelle tournée régionale qui le mènera en Arabie Saoudite mercredi, puis en Egypte jeudi pour des entretiens avec de hauts responsables locaux.

Le chef de la diplomatie américaine a déclaré qu’il aborderait “les efforts visant à parvenir à un accord de cessez-le-feu immédiat garantissant la libération de tous les otages restants”, ainsi que l’intensification des efforts internationaux visant à accroître l’aide humanitaire à Gaza et la coordination post-conflit à Gaza.

Si Antony Blinken se rend au Moyen-Orient, de retour d’une visite en Asie, une délégation militaire israélienne est attendue à Washington dans les prochains jours pour discuter des « moyens de cibler le Hamas sans mener une vaste offensive terrestre sur Rafah », avait déclaré plus tôt le président Joe Biden. cette semaine.

Éviter l’assaut de Rafah

Outre les risques de famine, la communauté internationale s’inquiète des conséquences d’une opération israélienne à Rafah, dernier bastion majeur du Hamas et ville de la pointe sud de Gaza où s’entassent environ 1,5 million de Palestiniens, en majorité déplacés. . par la guerre.

Dans le même temps, les États-Unis exhortent leur allié israélien à éviter une attaque généralisée à Rafah qui, selon la Maison Blanche, risquerait de faire encore plus de victimes civiles, « d’aggraver la situation humanitaire déjà grave, de renforcer l’anarchie à Gaza et de renforcer l’anarchie à Gaza ». isoler davantage Israël » sur la scène internationale.

Le Canada cessera d’envoyer des armes à Israël, a déclaré à l’AFP une Source gouvernementale canadienne. La chef de la diplomatie canadienne Mélanie Joly, en visite au Moyen-Orient la semaine dernière, a souligné qu’Ottawa n’avait approuvé « aucun permis » d’exportation de matériel militaire pour Israël depuis le 8 janvier.

Le chef de la diplomatie israélienne Israel Katz a qualifié de « malheureuse » cette décision du Canada qui « porte atteinte au droit d’Israël à se défendre ». L’histoire jugera durement cette décision du gouvernement canadien», a-t-il déclaré dans un bref communiqué.

« Niveau de faim critique »

La guerre a éclaté le 7 octobre lorsque des commandos du Hamas infiltrés depuis Gaza ont mené une attaque sans précédent dans le sud d’Israël qui a entraîné la mort d’au moins 1 160 personnes, pour la plupart des civils, selon un décompte du gouvernement. AFP établi à partir de sources officielles israéliennes. Selon Israël, environ 250 personnes ont été kidnappées et 130 d’entre elles sont toujours otages à Gaza, dont 33 seraient mortes.

En représailles, Israël a promis d’anéantir le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007 et qu’il considère comme une organisation terroriste, au même titre que les Etats-Unis et l’Union européenne. Son armée a lancé une offensive qui a fait jusqu’à présent 31 819 morts à Gaza, en majorité des civils, selon le ministère de la Santé du Hamas.

Selon les agences de l’ONU, plus de 1,1 million de personnes à Gaza, soit environ la moitié de la population, vivent dans une situation alimentaire « catastrophique », proche de la famine.

« En fait, toute la population de Gaza dépend aujourd’hui de l’aide alimentaire, mais plus de la moitié de la population vit aujourd’hui dans ce qu’on appelle un ‘niveau critique de faim’ », a déclaré Philippe mardi. Lazzarini, commissaire général de l’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), lors d’une conférence de presse à Jérusalem.

Le « principal obstacle » à l’entrée de l’aide à Gaza « est l’absence de volonté politique », a-t-il ajouté, affirmant qu’avant la guerre entre « 500 à 700 camions par jour » entraient à Gaza. , mais qu’« aujourd’hui, nous en sommes à 100 camions, ou 150, selon les jours ».

Bateau chargé d’aide

Depuis la guerre, Israël a imposé un siège complet à la bande de Gaza et inspecte toute aide, réduisant ainsi le nombre de camions entrant sur le territoire par les seuls deux points de contrôle.

Face à l’urgence humanitaire, plusieurs pays organisent des parachutages et ont ouvert un couloir maritime depuis Chypre, mais tous soulignent que ces routes d’approvisionnement ne peuvent remplacer les routes terrestres.

Un deuxième bateau chargé d’aide humanitaire doit quitter Chypre dans les prochains jours, après l’arrivée le 15 mars à Gaza d’un premier bateau de l’ONG espagnole Open Arms, chargé de 200 tonnes de nourriture fournie par l’ONG américaine World Central Kitchen. . Et ces denrées alimentaires, dont du riz et de la farine, ont commencé mardi à être distribuées dans le nord de Gaza par le Programme alimentaire mondial de l’ONU.

AFP

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