La filière canne guadeloupéenne est en panne

Iguacanne a décidé de clôturer la campagne sucrière en Guadeloupe. La réaction à la mobilisation d’un collectif de planteurs mobilisés. L’Usine Gardel est sur la même longueur d’onde. L’unité a fermé ses échelles et compte élargir les mesures techniques de chômage.

La réaction ne s’est pas fait attendre après le blocage de l’unité sucrière de Gardel. Iguacanne a donc décidé de « clôturer la campagne sucrière », pour éviter toute « confrontation entre tous ceux qui dirigent le secteur », selon le communiqué de Bruno Wachter. Le président de l’association interprofessionnelle, qui regroupe planteurs et industriels, dénonce « la politique de la terre brûlée » pratiquée selon lui par le Collectif paysan, rejoint par 4 syndicats et la Chambre d’agriculture. “80 personnes”, selon Bruno Wachter, “ont pris en otage une filière qui fait vivre près de 10 000 personnes, mettant ainsi en danger l’économie agricole de notre région et de nombreux ménages guadeloupéens”.

Hier, seules quelques parcelles ont été récoltées, en Grande-Terre et Basse-Terre. Mais les cannes coupées n’ont pas pu parvenir jusqu’à la sucrerie du Moule. Une partie a finalement été livrée à la distillerie Damoiseau.

C’est le choix fait par exemple par un producteur de Port-Louis, qui exploite 10 hectares. Pour lui, pas question d’attendre, même si la canne vendue pour le rhum ne bénéficie pas de toutes les aides versées pour celle qui est livrée pour les sucreries. Il a souhaité s’exprimer de manière anonyme :

Cependant, la majorité des récoltants, qui sont souvent aussi planteurs, n’ont pas pris le risque de sortir leurs machines, comme Nicolas Kapral, responsable du secteur Grande-Terre au sein de la société STAEV, qui fait partie du groupe Pirbakas, le plus grand exploitant forestier de l’archipel.

Dans un communiqué, la Sucrerie de Gardel confirme être contrainte de fermer son site et ses balances jusqu’à nouvel ordre. L’usine va augmenter le nombre de ses salariés placés au chômage technique.
Ce chiffre, qui était de 171 le 7 mars, est passé à 248 hier et devrait encore augmenter suite à un nouveau plan qui sera décidé aujourd’hui par le comité directeur.

Pour sortir de l’impasse, le Préfet de région a décidé de convier toutes les parties à une réunion d’urgence, ce jeudi 21 mars, à la DAAF, à Saint-Claude…

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