Le 5 mars, un incendie détruit complètement le petit atelier où Pauline Condou travaillait depuis plus de quatre ans.
Passionnée depuis toujours par les chevaux, elle s’est formée au métier de sellerie-harnachement au Haras national du Pin, maison mère de l’équitation, en Normandie. Forte de son savoir-faire et de son sens de la création artistique, elle se lance dans la confection de sacs, ceintures, pochettes, reliures et bijoux. La commune de Luxey, au cœur du village, a loué l’ancienne forge de Labat, conservée et bien rénovée, à côté de laquelle une œuvre rappelle les époques lointaines où l’on ferrait les bœufs et les vaches.
Peine d’amour
Ayant diversifié ses productions tout en effectuant son travail de base (réparer des selles, des bagages, des colliers, des étuis, etc.) et s’étant également investie dans la vie locale, Pauline, 36 ans et maman, est visiblement sous le choc. L’incendie a anéanti son stock de cuirs assez chers (pleine fleur haut de gamme ou croûtes plus ordinaires) et – d’une douleur déchirante – ses outils de base.
Il comprenait même divers outils de coupe anciens collectés avec d’autant plus de soin qu’ils sont très utiles. Comment alors former le jeune apprenti à qui Pauline commence à transmettre les bases du métier ?
Solidarité
Le maire, Serge Sore, et les élus ont réagi rapidement : Pauline possède un petit local au 146, rue du Casino, à quelques dizaines de mètres de son précédent local, qui sera reconstruit à l’identique. Combattante, Pauline Condou repart en confectionnant des choses simples (ceintures, colliers) et continue d’être présente sur les marchés (Préchac en Gironde, chaque premier dimanche du mois) et participera même aux Journées européennes de l’artisanat (à Bazas, de 5 au 7 avril).
Une cagnotte
Émus, des amis ont lancé une cagnotte Leetchi pour que l’atelier Kokatinga (nom de la première jument de Pauline) puisse reprendre ses activités (07 69 99 62 57 ou [email protected]).
