Il a tiré au fusil sur deux résidences de Saint-Germain-Laval et de Boën pour « se venger et faire peur »

Il a tiré au fusil sur deux résidences de Saint-Germain-Laval et de Boën pour « se venger et faire peur »
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Un homme de 33 ans voulait se venger et effrayer les gens qu’il soupçonnait d’avoir endommagé sa voiture quelques jours plus tôt. Il a été jugé par le tribunal judiciaire de Roanne.

Tout au long des débats de la comparution immédiate, au cours desquels le trentenaire a été présenté à la justice, mercredi 13 mars, juges et représentants du parquet n’ont cessé de rappeler que l’histoire aurait bien pu tourner au drame.

Lundi 4 mars, vers 22h30, les gendarmes de Saint-Germain-Laval ont été appelés après que des habitants du village de la côte roannaise ont entendu des coups de feu. Ils se sont rendus dans une maison où ils ont constaté deux impacts de balle, dans un volet et une fenêtre. L’occupant des lieux leur a expliqué avoir entendu un premier sifflement, puis un second quelques minutes plus tard, alors qu’il somnolait sur son canapé.

Tirs dans des vitrines d’habitations à Saint-Germain-Laval et Boën-sur-Lignon : ça pourrait être une revanche

Les militaires font alors le rapprochement avec des événements similaires qui venaient de se dérouler une heure plus tôt, à Boën-sur-Lignon, commune voisine. Là aussi, un impact de balle provenant d’un 22 Long Rifle (LR) a été découvert dans la porte d’une maison.

22 impacts de balles LR constatés dans une porte, une fenêtre et un volet

Une enquête a été ouverte, elle ne tardera pas à mettre en évidence la présence de la même voiture lors des deux incidents. Vendredi 8 mars, son propriétaire, un homme de 33 ans résidant à Saint-Germain-Laval, a été identifié et arrêté. Le trentenaire a reconnu les tirs avec un fusil 22 LR, dont il s’était débarrassé : « J’ai réagi de manière aléatoire. Ma réaction était inacceptable et disproportionnée.

Je ne voulais pas me venger, je voulais les impressionner, leur faire peur. Faites-leur comprendre que je ne laisserai pas cela arriver.

Pour expliquer son geste, il est revenu quelques jours avant les faits. Alors qu’il marchait au bord de la route avec des amis, une voiture aurait écrasé le groupe. Il aurait eu le temps de donner un coup de pied à la carrosserie. Le conducteur et son passager se sont arrêtés et une violente altercation a eu lieu.

Durant le week-end, lors d’une soirée, il a rencontré les deux hommes, dont l’un était « une ancienne connaissance peu amicale », selon son avocat. Le trentenaire a retrouvé sa voiture très gravement endommagée en quittant la fête. « Je me suis dit que ça devait être eux. J’ai été déprimé pendant deux jours et j’ai accumulé de la haine », a-t-il expliqué devant le tribunal.

Il se rend au domicile des deux hommes, armé de son fusil

Il a donc décidé, dans la soirée du lundi 4 mars, de prendre le fusil 22 LR qu’il avait acheté infiltré à Lyon et de se rendre au domicile des deux hommes. « Je ne voulais pas me venger, je voulais les impressionner, leur faire peur. Qu’ils comprennent que je ne laisserai pas cela arriver», a plaidé le trentenaire devant les juges et le procureur adjoint.

Si vous le renvoyez en prison, vous le renvoyez en 2015, quand il était délinquant.

“Vous rendez-vous compte que si quelqu’un s’était trouvé derrière la fenêtre ou la porte, cela aurait pu être bien plus grave, et vous pourriez être devant une assise ?”, le président de l’audience et le représentant du parquet. “Tout n’allait pas, je pensais qu’il n’y avait personne”, a répondu l’accusé. “Vous vouliez effrayer quelqu’un qui n’était pas là ?”, en ont profité les magistrats.

« Un moment de perdition, de perte »

Le parcours du trentenaire ne parle pas en sa faveur, avec un casier judiciaire comportant six condamnations, dont la dernière en 2015 pour violences aggravées, qui lui a valu un séjour de quelques mois derrière les barreaux. Se fondant sur ce passé criminel, le procureur adjoint a requis une peine de quatre ans de prison, dont un an avec sursis.

« Si vous le renvoyez en prison, vous le renvoyez en 2015, quand il était délinquant. Mais depuis qu’il est sorti de prison il y a neuf ans, il n’a plus jamais eu de démêlés avec la justice. Il a un projet de vie et il est bien entouré, il a simplement vécu un moment de perdition, de perte”, a réclamé son avocat pour éviter un retour en détention.

12 mois d’assignation à résidence sous surveillance électronique

Des arguments auxquels les juges ont été sensibles, donnant sa chance au trentenaire en le condamnant à 30 mois de prison dont 18 avec sursis avec mise à l’épreuve, avec obligations de soins, de travail et d’indemnisation et interdiction de comparaître à Saint-Germain. -Laval, d’entrer en contact avec les victimes et de porter une arme pendant cinq ans.

Quant à la partie forfaitaire de 12 mois, elle peut être réalisée à domicile grâce à un bracelet électronique, donc sans avoir à revenir en détention pour le trentenaire. A son grand soulagement.

Pascal Jacquet

 
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