Il a agressé sexuellement la baby-sitter alors qu’il la ramenait chez elle, sur la presqu’île guérandaise

Il a agressé sexuellement la baby-sitter alors qu’il la ramenait chez elle, sur la presqu’île guérandaise
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Une jeune femme, très émue, ce mardi 12 mars, sur le banc des parties civiles du tribunal de Saint-Nazaire, attendait comme beaucoup d’autres, de trouver la force de parler de cet été 2019, puis du procès qui a finalement jugé le des attaques qui hantaient ses nuits.

Pendant les vacances, elle s’occupe du fils d’un ami de son père, restaurateur dans la presqu’île guérandaise. Il rentre tard et lui propose de la reprendre pour plus de sécurité. Rien de plus normal, mais en chemin, la voiture se transforme en champ, “regarder les étoiles “, résume le président Stéphane Benmimoune. Ils descendent du véhicule, l’homme initie une étreinte et des attouchements. La scène se serait répétée plusieurs fois en juillet et août, selon la procédure.

« Un côté tactile »

L’adolescent étouffe une parole impossible à lâcher à ce moment-là, d’autant que ce comportement vient d’un ami du père. C’est presque deux ans plus tard, rassurée par des amis, un premier compagnon, qu’elle distille les événements jusqu’à sa plainte en janvier 2021.

Entre-temps, le restaurateur avait une autre affaire sur le dos. Deux serveuses l’accusaient de gestes inappropriés à répétition. Jugé en avril 2022, il s’est défendu en évoquant son « côté tactile » et une “conspiration” des employés. Il a été condamné à 18 mois de prison, avec sursis et mise à l’épreuve, avec obligation de soins.

A-t-il évolué vers une reconsidération ? Cette autre affaire, antérieure, serait encore une interprétation de la jeune fille. “Ça fait mal”, marmonne-t-il. Il avoue s’être arrêté dans un champ le soir : « Nous avons parlé de sexualité. » Est-il normal d’imposer un « câlin » à cette jeune fille qui veut juste rentrer à la maison ? “Seulement un câlin” , il à répondu.

Signes post-traumatiques

Le président insiste sur ses premières déclarations : « Vous avez dit à la police qu’elle était venue seule, qu’elle avait dit qu’elle n’avait pas de soutien-gorge. » Il tourne : « Je ne veux plus parler, je vais laisser parler mon avocat. »

Celle de la partie civile, Claire Latouche, écarte d’emblée la ligne de défense. « On ne condamne pas les gens parce qu’ils sont trop tactiles, on ne porte pas plainte pour de l’argent. » Trois ans plus tard, “les signes post-traumatiques persistent”. Et pour la procureure, Marie-Cécile Loubaresse, s’appuyant sur une expertise psychologique, “Ce sont des signes évocateurs d’abus sexuels.”

Son acte d’accusation décrit le modèle, « celle de la contrainte. Nous avons typiquement un phénomène de disjonction. C’est tellement irréel qu’elle pense que ça va s’arrêter. C’est pourquoi elle revient le lendemain. »

Puisqu’il conteste tout, le procureur voit « l’incapacité de passer du bon père de famille à celui qui attaque sur un chemin. Nous sommes au stade zéro du questionnement.

La défense de Manon Leparmentier est sur la corde raide. Elle ne demande pas la libération mais « vous permettent d’apprécier l’opportunité de vous détendre ». Elle tente l’argument de « parole contre parole. Un comportement maladroit ne constitue pas une infraction pénale. Elle a continué à travailler pour lui. »

Le tribunal a été convaincu de la culpabilité du prévenu. Elle le condamne à 18 mois de prison avec sursis probatoire de deux ans, avec obligation de soins et d’indemnisation de la victime, et interdiction de tout contact.

 
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