L’institution a porté plainte et déplore trois actes antisémites depuis le 7 octobre, date de l’attaque du Hamas contre Israël.
La façade du Mémorial de la Shoah situé à Drancy, en Seine-Saint-Denis, a été dégradée dans la nuit du mardi 12 au mercredi 13 mars, des élus et autorités du département dénonçant un acte antisémite, rapporte l’AFP.
« Dans la nuit du mardi 12 au mercredi 13 mars, des dégâts ont été commis sur la façade du Mémorial de la Shoah. Un impact d’une balle de plomb sur une vitre de la façade a fissuré la vitre”, a indiqué à l’AFP le préfet du département d’Ile-de-France.
Dans un message diffusé sur
Trois actes antisémites depuis octobre
Les deux photos qui accompagnent la publication du préfet montrent une des grandes fenêtres de la façade complètement fissurée, avec un impact provoquant les fissures.
Le Mémorial de la Shoah à Drancy a été inauguré en 2012, sur le site de l’ancien camp d’internement qui fut le principal point de départ, entre août 1941 et août 1944, des juifs déportés de France vers les camps d’extermination. Les nazis.
“Depuis le 7 octobre 2023, nous avons malheureusement dû déplorer trois actes antisémites, et aujourd’hui, même si nous attendons les conclusions de l’enquête, ce quatrième incident est au moins un acte malveillant”, a réagi auprès de l’AFP Jacques Fredj, directeur du Mémorial de la Shoah.
Le 7 octobre, des commandos du Hamas ont infiltré le sud d’Israël depuis la bande de Gaza, menant une attaque sanglante contre des civils d’une ampleur et d’une violence jamais vues depuis la création d’Israël en 1948. En représailles, Israël a déclaré une guerre pour « anéantir » le Hamas, sans relâche. bombardant la bande de Gaza.
Le Mémorial porte plainte
Jacques Fredj souligne également que « le climat de montée sans précédent de l’antisémitisme en France montre à quel point le travail pédagogique mené par le Mémorial de Drancy et dans toute la France est plus que jamais nécessaire ».
L’institution a déposé plainte ce mercredi matin. De son côté, le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) l’a déclaré dans un message publié sur les victimes et l’histoire de l’antisémitisme.
Réagissant au tweet du préfet dénonçant les dégâts, la députée LFI Raquel Garrido s’est dite « indignée par cet acte immonde ».
« Dégrader ce lieu si important pour l’histoire de la Seine-Saint-Denis et du pays est une honte. J’espère que l’auteur sera appréhendé et sanctionné », a ajouté l’élu de la circonscription de Drancy.
Stéphane Troussel, président du conseil départemental, s’est déclaré « profondément révolté par cet acte antisémite » qui constitue selon lui « une atteinte à la mémoire de la communauté juive, mais aussi à notre mémoire universelle ».
