Une vente aux enchères d’objets exceptionnels se prépare à Antibes

Une vente aux enchères d’objets exceptionnels se prépare à Antibes
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Tout vient d’un seul vendeur. Même deux : les énigmatiques Monsieur et Madame C. Ce couple qui a fait fortune dans la restauration – ils ont notamment décroché une étoile dans leur restaurant Le Mercure Galant à Paris – vend le contenu de trois de leurs logements : un appartement parisien , une autre située sur le Boulevard du Midi à Cannes et une bastide, ancien prieuré niché dans les Yvelines.

La vente se déroulera à Antibes, au sein de la Bastide du Roy, pendant trois jours à compter de dimanche, sous les coups de marteau de Me Guillaume Mermoz.

Une table basse comme celle du fumoir de l’Élysée

Le couple est amateur d’art. Chaque chambre était décorée avec goût : des tableaux de Bernard Buffet, Hans Hartung, un vase et un tapis de Sonia Delaunay, une sculpture d’Arman, des malles Louis Vuitton, une table basse. Rosette de Pierre Paulin (un modèle conçu en 1972 pour le fumoir de l’Élysée), de la vaisselle, une cuisinière La Cornue, des meubles design, une céramique Picasso offerte par Jean Marais… et, en pièce maîtresse, un tableau du peintre indien Sayed Haider Raza ( 1922-2016).

« Ils ont su réunir une magnifique collection, tout est désirable »résume le commissaire-priseur.

Pendant trois jours, il fera monter les enchères sur ces 747 lots. Mais ce moment de spectacle n’est que la pointe de l’iceberg. L’équipe de la maison de ventes Métayer-Mermoz travaille sur ce projet depuis un an. “M. et Mme C. sont nos clientes depuis plusieurs années. Nous avons rapidement gagné leur confiance, ce qu’ils nous prouvent en nous confiant cette vente. C’est la vente de leur vie, qui raconte qui ils sont et ce qu’ils sont. “ils ont aimé pendant des décennies”» dit Me Guillaume Mermoz.

La plupart des travaux sont effectués avant et après la vente

Il a ensuite fallu inventorier tous les objets, faire des recherches pour les estimer au mieux, organiser des séances photos dans les trois lieux, prendre les photos en studio pour rendre les objets visibles sous tous les angles, imaginer concrètement la vente au sein de la Bastide. du Roy en essayant de recréer certaines pièces des appartements d’origine et en répondant aux demandes des personnes intéressées. « Entre 8 et 15 photos ont été prises pour chaque élément. De cette façon, même les acheteurs potentiels résidant à l’étranger peuvent les consulter. Tout cela est essentiel pour que la vente soit un succès le jour J. »poursuit Me Guillaume Mermoz.

Une fois le dernier coup de marteau donné, la vente doit être démontée, les articles reconditionnés et leur expédition prise en charge.

L’histoire du « Paysage agricole » de Sayed Haider Raza

Il s’agit, selon la maison de ventes Métayer-Mermoz, du plus important tableau de Sayed Haider Raza proposé aux enchères depuis dix ans en France. Ce paysage rural, qui mesure 1,20 m sur 2 m, est adjugé 400 000 euros. Mais le commissaire-priseur espère au moins doubler ce montant.
« Le classement Artprice, qui est un classement international des peintres, plaçait Raza dans le top 400 en 2011. Aujourd’hui, il est dans le top 80. Sa note est au plus haut ! Une exposition lui a même été consacrée l’année dernière au Centre Pompidou », explique Me Guillaume Mermoz.
Acquis en 1965, ce tableau est resté depuis lors dans la même collection. C’est donc la première fois qu’elle est révélée au grand public depuis plus de soixante ans.
Expertisé par la Fondation Raza
« Nous l’avons fait expertiser par la fondation Raza, qui certifie qu’il s’agit d’une œuvre de qualité muséale. Elle est spectaculaire par sa taille, par sa couleur, par l’accumulation de peintures, par son relief… et par le fait que Raza est un artiste entré à l’école de Paris », résume Me Guillaume Mermoz.
Et par son importance dans le corpus de l’artiste. En 1961, les œuvres du peintre indien s’éloignent de la représentation d’un lieu précis pour retranscrire des sensations. Ce paysage rural suggère plus qu’il ne montre un groupe de maisons surplombant un terrain sauvage, enveloppé dans un coucher de soleil sombre et inquiétant.
Avant son retour définitif en Inde en 2010, Sayed Haider Raza a installé son atelier à Gorbio, dans l’arrière-pays mentonnais. Les paysages azuréens sont donc une grande Source d’inspiration pour le peintre, qui y retrouve la nature sauvage de son enfance au Madhya Pradesh.

 
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