Une cérémonie de commémoration des rafles des 23-24 et 27 février 1943 s’est tenue vendredi 23 février dernier, rue du Gymnase à Périgueux. A cette occasion, la municipalité a choisi d’honorer Rolph HAMMEL, figure de la résistance locale, qui durant la Seconde Guerre mondiale joua un rôle majeur dans le sauvetage des familles juives.
Delphine LABAILS, maire de Périgueux, Jean-Sébastien LAMONTAGNE, préfet de Dordogne, Raymond HAMMEL, président de la communauté juive de Périgueux ainsi que Haïm KORSIA, grand rabbin de France, ont procédé au dévoilement d’une plaque. La rue du gymnase, où se situe le gymnase SECRESTAT, a officiellement été rebaptisée rue Rolph HAMMEL. Une procédure exceptionnelle, acceptée à l’unanimité par le conseil municipal de Périgueux.
Au fil des interventions, la vie de cet homme aux valeurs humanistes, fondateur de la communauté juive de Périgueux, profondément juif, attaché aux valeurs de la République, a été racontée, sous le regard ému de sa famille et devant un grand public. public. Cette cérémonie a également honoré la mémoire des victimes des rafles de février 1943 :
« Il y a 81 ans jour pour jour, entre le 23 et le 27 février 1943, une série de raids parmi les plus meurtriers commis en Dordogne sous occupation, était menée dans le département sur décision de l’occupant allemand, avec la collaboration active des Français. Régime de Vichy. En représailles à l’attentat commis contre deux officiers allemands à Paris le 13 avril 1943, 75 juifs étrangers furent arrêtés et rassemblés au gymnase SECRESTAT avant d’être déportés avec 44 autres personnes arrêtées au sein du GTE (Groupement des Travailleurs Etrangers) ou dans des camps extérieurs à la capitale. département. Tous seront exécutés dans les camps de Maidanek ou de Sobibor en Pologne.»
Zyndel WAJSMARK, père de Betty WIEDER, était parmi eux. Il se trouvait dans le convoi n°50 à destination du camp d’extermination de Sobibor. Lors de cet hommage, Betty WIEDER, présidente de la Licra Périgueux, a pris la parole pour exprimer son inquiétude face au retour de l’antisémitisme et pour dénoncer ceux qui font de l’antisionisme un paravent de l’antisémitisme et pour nous prévenir que face aux racistes, idéologie antisémite qui inspire l’esprit de haine d’autrui, nous devons faire preuve de notre plus grande vigilance.
La journée de commémoration s’est poursuivie au Palais avec « La rampe », spectacle mémoriel interprété par Patrick OCHS.
Patrick ANDRÉS.
