JO Paris 2024 : Effacer la croix des Invalides sur l’affiche “frise la bêtise”, tacle Antonio Tajani
Auteur : Alessandra d’Angelo — Rédactrice en chef
Publié le 8 mars 2024 à 14h23
“Retirer la croix du dôme de l’église des Invalides pour l’affiche des Jeux olympiques de 2024, ce n’est pas de la laïcité, c’est de la bêtise.” C’est ce qu’a déclaré Antonio Tajani, vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères, lors de son discours au congrès du PPE, en référence à la disparition de la croix sur les affiches des Jeux de Paris 2024. Nous ne pouvons pas renoncer à notre identité. Si nous ne respectons pas nous-mêmes et notre histoire, insiste-t-il, les autres ne le feront jamais (…) Aucun musulman, aucun juif n’aurait effacé son histoire.
Antonio Tajani est en colère contre la laïcité « à la française », et il préfère le faire savoir dans la langue de Molière. Le ministre italien des Affaires étrangères est longuement revenu sur la polémique concernant la « disparition » de la croix des Invalides, sur l’affiche officielle des Jeux olympiques, lors du congrès du Parti populaire européen (PPE), à Bucarest, ce jeudi 7 mars. . Les réactions ont également été variées en France après la publication du croquis de l’affiche officielle des Jeux – le dessin est l’œuvre d’Ugo Gattoni, qui dit avoir créé les images « sans arrière-pensée ». Il faut dire que le dessinateur de ladite affiche est lui-même d’origine italienne. Ce qui agace encore plus l’actuel secrétaire du parti Forza Italia, fondé par Silvio Berlusconi
” France “, il précise, « on vend l’identité de la nation pour plaire aux sponsors saoudiens et au nom d’une culture d’annulation qui veut démolir ce qui reste des racines chrétiennes de l’Europe. L’intégration culturelle, si l’on veut en parler, ne se réalise pas en effaçant ses propres racines culturelles mais en les valorisant.
Son éclat a été très apprécié dans les rangs de la délégation française du PPE, qui s’oppose à une nouvelle candidature d’Ursula von der Leyen à la tête de la Commission européenne. « Pourquoi pas Tajani à la place ? »A même glissé un député LR après le discours de l’actuel numéro 2 du gouvernement italien et ancien président du Parlement européen.
Rappelons que cette figure de la droite italienne était à la tête du Parlement européen entre 2017 et 2019. Membre du parti Forza Italia, il assume une position conservatrice, matérialisée par l’évocation des fondements démocrates-chrétiens de la formation fondée par Silvio Berlusconi. . “J’espère qu’ils vont changer les choses en France” il a insisté.
