Gringe en concert et dédicace ce vendredi à Angoulême

Gringe en concert et dédicace ce vendredi à Angoulême
Gringe en concert et dédicace ce vendredi à Angoulême

Pourquoi avoir choisi « Hypersensible » comme titre de votre album sorti en septembre 2024 ?

C’est ce que je suis. Au quotidien, ce sont de grands moments de solitude, des cycles où j’ai besoin de me réfugier avec moi-même. Pour les personnes sensibles, ce monde qui nous déconnecte de plus en plus de nos émotions n’est pas simple.

Les 14 titres abordent des sujets aussi variés que la dépression, les violences policières, le deuil, les atteintes au rap mainstream… Quel est le fil conducteur ?

Il existe des thèmes personnels et des sujets plus universels. C’est un mélange de graines que j’ai semées dans le passé. Réflexions en miroir avec mon premier album (Enfant lune, publié en 2018). Le livre m’a aussi appris à me décentrer en me mettant à la place de mon frère.

Les thèmes abordés font référence à des sujets sombres et sérieux. Peut-on encore trouver quelque chose de positif dans cet album ?

Cela reste mélancolique car c’est ma nature. Mais je ne le rends plus romantique. Il n’y a plus aucune envie d’attiser les ténèbres, je cherche ma lumière. Aujourd’hui, je vais plutôt bien. Surtout quand je suis sur scène, j’arrive à sortir de mon enveloppe.

Justement, à quoi doit-on s’attendre vendredi soir ?

Nous avons construit le show comme un deuxième album. Plus musical, je raconte une histoire, j’interagis beaucoup avec le public. C’est super riche, je suis accompagné de musiciens. DJ Pone (producteur qui a révolutionné le hip-hop à la fin des années 1990) a retravaillé tous les morceaux pour le live. Il apporte une touche électro, du scratch, des effets sonores…

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Avant le concert, vous dédicacerez votre livre qui met en lumière la schizophrénie de votre petit frère. Des patients de l’hôpital psychiatrique Camille-Claudel sont attendus. Quel est l’objet de cette séance, cinq ans après la publication ?

Durant les deux années qui ont suivi la sortie du livre, j’ai rencontré des personnes souffrant de pathologies psychiatriques dans des services spécialisés. Je me fais un devoir de les écouter. En rendant publique l’histoire de mon frère, j’ai réalisé que de nombreuses personnes manquaient d’outils pour parler de leurs expériences. Ça m’évite aussi de me perdre, on est dans la vraie vie.

Aujourd’hui, quelle place joue la maladie de Thibault dans votre quotidien ?

J’ai appris à mes dépens, en prenant la relève de ma mère quand elle n’en pouvait plus, en m’occupant de mon frère quand ça n’allait pas… Aujourd’hui, il supporte mieux sa schizophrénie. Dans ma démarche artistique, je compartimente notamment son influence sur ma création.

Concert à la Nef, vendredi 24 janvier à 20h30 (prévente : 23 € ; sur place : 27 €)
Dédicace à la librairie Cosmopolite, de 18h à 19h Gratuit.

 
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