retour sur sa folle année

retour sur sa folle année
retour sur sa folle année

Avec son hit Salted Popcorn, Samanta Cotta, alias Santa, 31 ans est certainement la meilleure chose qui soit arrivée à la variété française depuis bien longtemps. Portrait d’un artiste plein de références, de contradictions et de fissures intimes.

Sa voix ne tremble pas, ses propos sont précis. La chanteuse réfléchit sur le long terme, elle semble laisser peu de place au hasard et encore moins à l’inactivité. Le Père Noël sait aussi occuper le terrain : il y a peu, elle était active dans Téléthon comme partout ailleurs à la télévision où elle signe l’hymne du Académie des étoiles de TF1 après avoir inauguré les illuminations des Champs-Elysées à Paris. L’année dernière, elle a chanté à plus de 40 mètres de haut sur une place bruxelloise. Suspendu dans les airs au piano, juste pour le plaisir de jouer. Sans oublier, en septembre dernier, la cérémonie de clôture des Jeux Paralympiques où, coiffée, elle a repris Vivez pour le meilleur de Johnny Hallyday en mondovision au Stade de .

La jeune femme, née le 24 février 1993 à Nice, qui s’est présentée en gladiatrice aux NRJ Music Awards, ne manque pas d’ambition, et encore moins de ténacité. Sorti il ​​y a plus de deux ans, sa chanson Salty Popcorn est aujourd’hui devenue un hit, et son premier album solo intitulé Recommence-moi (Parlophone), sorti au printemps dernier, a depuis été éliminé du classement par les poids lourds du hip-hop, style dominant en France. Comme si, en fait, le Père Noël portait presque à lui seul haut et fort les couleurs et l’héritage de la grande variété mélodique, alliant à sa voix puissante la sensibilité et la grandiloquence, la tradition et la modernité. ” Mon artiste idéal est le composite, explique-t-elle. On y retrouve le piano d’Elton John, les cordes de Moby, les voix de Céline Dion et Johnny Hallyday. Sans oublier les accords de Michel Berger et Véronique Sanson qui joueraient à quatre mains. » La faute, peut-être, à sa double culture franco-américaine, comme elle l’admet : « Pour moi, je suis français par mon amour des mots et américain par mon sens du spectacle. Je chante derrière mon piano, bien sûr, mais je fais voler ce piano dans les airs sur scène. Je recherche avant tout du panache et je veux que mes chansons transpercent le cœur des gens. » Ses motivations ? « Dans mon métier, on peut être animé par l’ambition, la vengeance ou la soif de reconnaissance. Dans mon cas, je pense que c’est un savant mélange des trois, ce serait hypocrite de ma part de prétendre le contraire. »

À croire, même si elle affirme que ce n’est qu’un « posture », dont Samanta Cotta alias Santa n’a jamais douté, n’étant pas une première. Déjà, avec son groupe Hyphen Hyphen, elle avait réussi à s’imposer avec ses peintures de guerre sur le visage et ses textes en anglais. Une première aventure née au Lycée Masséna au cœur de Nice, une Côte d’Azur où le Père Noël a grandi entre un père architecte et une mère chanteuse dans les années 1980 au sein du groupe de rock Daisy Duck. “ Leurs attentes à mon égard étaient inexprimées et je pensais avoir tous les choix possibles, se souvient le Père Noël. Ils avaient confiance. J’ai grandi dans une atmosphère terriblement libre et j’ai commencé à jouer du piano simplement parce qu’il y avait un piano dans le salon. Et quand je faisais du sport [du judo, ndlr, cf p. 44]Je devais être le meilleur. Et j’étais le meilleur ! « . De la carrière réussie de sa mère qui « a refusé de se lancer en solo lorsque son groupe s’est séparé », Samanta n’en a finalement connaissance que par les affiches de concerts et autres pochettes de disques. Ou encore un reportage diffusé à l’époque dans l’émission Les Enfants du Rock.

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Ses parents ont disparu successivement, son père en 2010 et sa mère en 2019. » C’est une tragédie que je porte en moi, souffle-t-elle. Ma perception des choses a-t-elle changé ? Oui. Depuis, je chante plus fort pour que mes chansons résonnent plus haut. “Le chemin, selon elle, le moins” impudique » pour aborder ces sujets intimes. Il faut aussi savoir écouter le Père Noël quand elle se réjouit que personne ne s’étonne qu’elle chante tout au long des couplets de Pop-corn salé : « J’entendrai les bravos / Etoufferai les flammes / J’éteindrai le chaos / Tu seras ma femme » En couple, elle précise : « J’ai toujours été à l’aise avec mon côté queer, fière de faire partie de cette communauté. Je ne l’ai jamais caché, je l’ai toujours accepté mais, parfois, ne pas voir les mentalités avancer plus vite me remplit de rage. »

Au-delà des causes qui lui tiennent à cœur, la Père Noël avoue construire des projets professionnels sur « quatre ou cinq ans », fonctionne comme une chef d’entreprise réinvestissant tout ce qu’elle gagne pour « créer du spectaculaire », dont une tournée au Zénith prévue l’année prochaine. Alors, fier, Père Noël ? ” La fierté est un sentiment complexe, analyse-t-elle, et je préfère le lire dans les yeux de ceux qui travaillent avec moi. Cela peut facilement être confondu avec de l’arrogance, voire de la prétention. Ce qui ne peut parfois pas faire de mal, mais seulement à petites doses. » Au-delà de ses paradoxes, le Père Noël avoue aussi préférer « passes avant » plutôt que de se retourner vers son passé, elle donne les réponses à ces questions en chansons. Et finalement il se dit : « trop jeune pour être nostalgique », un autre sentiment qu’elle sait aussi transmettre dans ses textes.

*En concert le 13 décembre à la Salle Pleyel de Paris, le 5 juin à Nantes, le 6 juin à Rennes, le 7 juin à Amiens, le 11 juin au Zénith de Paris, le 12 juin à Caen…

Cet article se trouve dans le Gala n°1644, disponible en kiosque le 12 décembre. Pour suivre l’actualité en direct, vous pouvez rejoindre le fil WhatsApp de Gala . Le nouveau numéro de Gala est en kiosque à partir de ce jeudi 19 décembre 2024. Bonne lecture.

 
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