De ses débuts hésitants à ses succès incontournables, Alain Chamfort a tracé un chemin unique dans l’histoire de la chanson française. Retour sur trois titres emblématiques qui ont marqué la carrière de cet artiste.
Avant de devenir Alain Chamfort, le jeune Alain Le Govic, 23 ans, a tenté de se faire une place dans le paysage musical français. Pianiste de talent, il a notamment joué pour Jacques Dutronc sur le célèbre « J’aime les filles », mais son propre succès était attendu. Tout change lorsqu’il rencontre Claude François, qui décide de le prendre sous son aile.
C’est Cloclo qui a trouvé son nom de scène en feuilletant un dictionnaire. Avec des titres comme « Dans les ruisseaux » et surtout « Signe de vie, signe d’amour », Alain Chamfort connaît enfin le succès. Le 45 tours est épuisé : 250 000 exemplaires vendus, avec un choix insolite pour les fans, deux pochettes différentes : sourire ou regard intense ? Le choix vous appartient ! C’est l’époque où Alain Chamfort est qualifié de « girl singer », une image qui lui restera jusqu’à la fin des années 70.
C’est en 1979 qu’Alain Chamfort connaît une véritable révolution musicale avec « Manureva », titre qui deviendra incontournable. Inspirée du trimaran du navigateur Alain Colas, disparu en mer l’année précédente, cette chanson doit beaucoup à Serge Gainsbourg, auteur du texte.
Mais l’histoire aurait pu être différente. Gainsbourg a initialement écrit une version intitulée « Adieu California », une ode à Marilyn Monroe et au rêve américain. Mais le chanteur, pas convaincu, demande un autre texte. C’est après un dîner avec Jane Birkin et un skipper proche d’Alain Colas que Gainsbourg a eu une révélation : « Manu-Manureva ». La suite appartient à l’histoire : un titre envolé et mélancolique, qui reste l’un des plus grands classiques de la chanson française.
En 1986, Alain Chamfort surprend avec « La fièvre dans le sang », une pièce sensuelle et captivante. Initialement sortie en face B, la chanson a mis du - à trouver son public, mais en 1987 elle est devenue un succès. Ce titre marque une autre facette d’Alain Chamfort, celle d’un artiste mature, capable d’explorer des thèmes plus intimes.
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