Transmettez votre passion du cyclisme, un élève à la fois

Transmettez votre passion du cyclisme, un élève à la fois
Transmettez votre passion du cyclisme, un élève à la fois

« Lorsque vous faites du vélo, vous êtes une balance. Les deux bras de votre balance sont vos jambes, car vous allez lui donner de la force. »

Le ciel est gris et les premières gouttes de pluie tomberont bientôt sur le parc Nesbitt, dans le quartier Rosemont à Montréal. Papa Amadou Touré donne calmement les instructions de base à son élève, qui s’apprête à faire du vélo pour la toute première fois de sa vie.

A 49 ans, Valérie Vedrines n’a pas je n’ai tout simplement pas appris faire du vélo dans sa jeunesse. Et il se passe quelque chose d’étrange, note-t-elle. Quand on n’apprend pas quand on est jeune, c’est quelque chose dont on n’est pas très fier en vieillissant. Du coup, on n’ose pas en parler ni demander de l’aide.

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Valérie Vedrines envisage de suivre ses prochains cours de cyclisme avec son fils de 17 ans.

Photo : Radio-Canada

Elle a décidé de se lancer cette année, entre autres par conviction écologique, précise-t-elle. Elle s’est tournée vers l’organisme « Caravane, la grande pédalée » pour suivre une série de cinq cours particuliers avec son fils de 17 ans, qui ne sait pas non plus faire du vélo.

Différents quartiers, différentes réalités

Le fondateur et administrateur de cette organisation est Papa Amadou Touré. Dans sa jeunesse au Sénégal, il était passionné de cyclisme. années], avec les défis d’intégration, comme terminer ma formation ou trouver du travail, c’est comme si le vélo avait pris le dessus », « texte » : « Mais en arrivant à Montréal [à l’âge de 26ans]avec les défis d’intégration, comme terminer ma formation ou trouver du travail, c’est comme si le vélo avait pris l’avantage”}}”>Mais en arrivant à Montréal [à l’âge de 26 ans]avec les défis d’intégration, comme terminer ma formation ou trouver du travail, c’est comme si le vélo avait pris l’avantageil dit.

Après avoir occupé divers emplois pendant quelques années tout en essayant de faire reconnaître son diplôme de médecine, il a de nouveau entendu l’appel.

2:08

Violette Cantin’s report

J’ai commencé à aimer Montréal. En vélo, j’ai découvert que ce n’était plus du tout la même ville, il se souvient. Mais il s’est vite rendu compte que la popularité du vélo variait selon les secteurs de la ville.

Dans certains arrondissements de Montréal, il y a beaucoup de gens qui viennent d’autres pays. À Côte-des-Neiges ou à Parc-Extension, il n’y a pas de vélos. Sur le Plateau-Mont-Royal, il y a des vélos partout. Il y avait sans aucun doute un aspect culturel.

Cette observation ne l’a pas tellement surpris.

Quand nous venons d’autres pays, nous n’avons pas la culture du cyclisme, car nous ne l’avons pas fait dans notre pays. On arrive en Amérique du Nord et… c’est la voiture ! Quelqu’un qui veut afficher sa réussite sociale envoie une photo de sa voiture à sa famille restée au pays pour dire qu’il a réussi.

Une citation de Papa Amadou Touré, founder and administrator of “Caravane, la grande pédalée”

Clientèle diversifiée

Pour changer la donne, il fonde « Caravane, la grande pédaleée », qui propose désormais des cours de vélo en plein air six mois par an, parfois jusqu’à 12 heures par jour pendant les mois les plus chauds. Il estime avoir enseigné à 3 000 étudiants en plus de 15 ans.

Au départ, sa clientèle était majoritairement composée d’immigrés, mais le portrait a beaucoup changé.

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Papa Amadou Touré was named honorary member of Vélo Québec in 2023.

Photo : Radio-Canada

Aujourd’hui, il peut s’agir d’hommes, de femmes, de jeunes, d’immigrés. On ne peut plus faire un portrait identitaire de l’étudiantexplique-t-il, ajoutant qu’il a également enseigné à des enfants ayant une déficience motrice ou intellectuelle.

Certains étudiants, comme Valérie Vedrines, s’inscrivent au stage parce qu’ils rêvent de rouler seuls sur une piste cyclable.

Le jour de notre rencontre, son cours a été écourté à cause de la pluie qui commençait à tomber. Mais avant de repartir, elle a réussi à enchaîner dix coups de pédale consécutifs, un petit exploit. C’est génial ! s’exclame-t-elle, ravie, avant de saluer son instructeur.

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Lors de sa première séance, Valérie a réussi à pédaler en ligne droite sur quelques mètres.

Photo : Radio-Canada

Après le départ de son élève, Papa Amadou Touré range son matériel et s’apprête à quitter les lieux. Le lendemain, il serait de retour au parc. Sachant qu’avec le vélo, des milliers de personnes aimeront davantage Montréal, se sentiront Montréalais et auront une vie plus saine. […]ça me maintient en vie.

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