Professionnel jusqu’au bout, Pascal Obispo a décalé d’une demi-heure son entrée en studio, où il répète les chansons de sa nouvelle tournée, pour accorder une interview au NR. L’auteur-compositeur se lance dans une nouvelle tournée marathon, qui fait suite à celle qu’il avait entamée en 2023 pour célébrer « 30 ans de succès ». It will be on December 13 at the Palais des Congrès in Tours (Indre-et-Loire) and the next day in Niort (Deux-Sèvres).
Accompagné de six musiciens, il interprète ses chansons emblématiques telles que Sa raison d’être, Lucie, Ventilateurmais aussi tous les tubes qu’il a créés pour ses amis Florent Pagny, Johnny Hallyday, Zazie ou encore pour Les dix commandements.
Vous reprenez la route pour une grande tournée avec un nouveau spectacle que vous qualifiez d’« intimiste »…
« Je souhaite que chaque concert soit une connexion avec le public, dans une ambiance chaleureuse, conviviale, plus acoustique. Le répertoire a été modifié à 50%, en gardant bien sûr les chansons que les gens ont envie d’entendre. Nous avons adapté la mise en scène, le spectacle, les costumes, pour des salles plus petites, après avoir joué dans des festivals devant 20 000 ou 40 000 personnes. Je passe de douze à cinq musiciens pour cette nouvelle tournée. »
La scène est-elle un moteur, un besoin vital ?
« D’un côté, il y a le désir de répondre à l’intérêt du public et, de l’autre, il est quand même plus agréable d’être sur scène que de rester chez soi à regarder en boucle les journaux télévisés. Divertir les gens, aller de ville en ville pour se faire plaisir, dans ce monde morose, c’est ça faire notre métier d’acrobate. »
Vous passez pour un bourreau de travail, vous n’arrêtez jamais de créer, composer, écrire…
« Quand on aime la musique comme je l’aime, faire un album tous les deux ou trois ans, ça m’excite… Je travaille tous les jours et, si je pouvais, je sortirais une chanson chaque semaine. D’ailleurs c’est ce que je fais sur mon application Obispo All Access avec des reprises, des chansons originales, des instrumentaux, des remixes. En janvier prochain, ce seront quatre-vingts albums disponibles sur l’application en quatre ans d’activité. »
Vous vous définissez comme un mélomane, un créateur de rêves…
« Faire de la musique est une opportunité et je trouverais presque insultant de ne pas travailler autant. C’est juste une question de respect pour les gens qui ont des métiers beaucoup plus compliqués. Tant que j’aurai l’énergie de l’inspiration, je continuerai à faire de la musique. Mais je ne ferai pas trop de disques. »
Le 15 novembre sort votre nouvel album, « L’Archipel des séquelles », où vous chantez en duo uniquement avec des femmes…
« En ces temps difficiles, j’ai ressenti le besoin de faire un album de transition, composé de douces ballades avec de jolies voix féminines. Huit voix magnifiques. Je chante avec Zazie, Élodie Frégé, Isabelle Boulay, Nolwenn Leroy, Anne Sila, Carla Bruni, Sharon Laloum et Nawel Ben Kraïem, une jeune chanteuse tunisienne. »
Vous aurez 60 ans l’année prochaine, comment allez-vous les marquer ?
« L’année de mes 60 ans sera chargée, très active, je prépare beaucoup de projets, dont un album triptyque pour octobre 2025, et après je donnerai un peu de calme aux gens… »
Cela vous dérange-t-il d’avoir 60 ans ?
« Honnêtement, non, ça ne me dérange pas d’avoir 60 ans, avec toute l’expérience que j’ai acquise. Naturellement, nous aimerions tous avoir 20 ans, profiter un peu mieux de la vie et ne pas avoir de problèmes physiques. Mais je ne cache pas ici mon âge comme beaucoup de personnes se teignent les cheveux ou se font arracher la peau. Chacun fait ce qu’il peut avec sa souffrance, je reste naturelle et je m’en occupe. »
Vous partez sur une île déserte pour trois mois, vous avez le droit d’emporter un CD, un livre et un film. Lesquels ?
« Un disque serait l’intégralité des Beatles. Un livre, une encyclopédie en plusieurs volumes pour continuer à se cultiver, pour garder l’esprit vif. Et un film serait la trilogie de Parrain. »
Pascal Obispo sera en concert au Palais des Congrès de Tours le vendredi 13 décembre 2024 à 20h et le samedi 14 décembre à l’Aclameur de Niort à 20h. Tarifs à partir de 62 €.