« Il n’y a plus de fréquence disponible dans le Grand Abidjan, tournez-vous vers la RNT »

« Il n’y a plus de fréquence disponible dans le Grand Abidjan, tournez-vous vers la RNT »
« Il n’y a plus de fréquence disponible dans le Grand Abidjan, tournez-vous vers la RNT »
© Koaci.com – mardi 1er octobre 2024 – 06h35

« Il n’y a pas de fréquence disponible dans le Grand Abidjan, vraiment aucune. Il ne reste plus que ce qu’on appelle les fréquences de sécurité qui doivent servir d’exemple.» Ces mots sont Maitre René Bourgoin, président de la Haute Autorité de la Communication Audiovisuelle (HACA). Il les a tenus, ce lundi 30 septembre 2024 à Abidjan, à l’occasion du tout premier numéro des « Rendez-vous de l’Union des Radios de proximité de Côte d’Ivoire (URPCI) », dont il était l’invité.

Ces informations publiées par le président de la HACAcela ressemble à une réponse adressée à promoteurs du secteur de la radio qui, depuis plusieurs années pour certains, attendent d’obtenir une fréquence dans le Grand Abidjan pour pouvoir émettre. L’invité de l’URPCI a également fait savoir que « demander une fréquence ne signifie pas que nous avons droit à une fréquence. La demande a peut-être été faite il y a peut-être 4 ou même 5 ans, mais cela ne veut pas dire que vous y avez droit.

Maitre René Bourgoin a également révélé que même dans les localités situées en dehors du Grand Abidjan, il est de plus en plus difficile d’obtenir des fréquences. « Même d’autres régions commencent à être saturées. Il faut donc adopter une autre approche. À partir du moment où les ressources extérieures se font de plus en plus rares, il faut se tourner vers ce qui s’est passé avec la télévision. Je veux parler de la Radio Numérique Terrestre ou ARN. Vous savez, avec une fréquence numérique, on peut, grâce à la répartition de segmentation fréquentielle, obtenir 20 chaînes de télévision en définition instantanée. La même chose est possible en radio et dans ce domaine, on peut avoir 30 à 40 chaînes radio. L’avenir est donc à la radio numérique terrestre et bientôt, HACA organisera une mission en France pour s’inspirer de l’exemple français qui a déjà mis en œuvre la Radio Numérique Terrestre. En Afrique, nous serons les premiers à mettre en œuvre cette solution en Afrique », a-t-il expliqué.

Répondre aux préoccupations de certains acteurs radios les particuliers non commerçants qui trouvent la caution de 3 000 000 fcfa, donnant droit à la création d’une chaîne de radio, et les 500 000 fcfa à verser chaque année au titre de redevances trop élevées, René Bourgoin je voulais être le plus clair possible. « Les 3 000 000 FCFA, on paie une fois et on ne paie plus. A titre de comparaison, le radios les sociétés commerciales doivent payer la somme de 400 000 000 de francs CFA pour la caution et plus de 10 000 000 de francs CFA pour la cotisation annuelle. LE radios les sociétés commerciales ont la liberté d’obtenir la publicité qu’elles souhaitent. Pour le radios la proximité, c’est 25%. Si nous faisons une règle de trois, vous verrez que tout l’avantage est pour le radios proximité. 3 000 000 FCFA, ce n’est vraiment pas beaucoup à boire », a-t-il démontré.

Concernant le rôle de HACAson premier responsable a indiqué qu’on peut effectivement considérer cette institution comme le gendarme du domaine audiovisuel. Mais il n’est pas qu’un simple policier. « C’est aussi un conseiller, un partenaire, qui oriente, qui réoriente. Il n’y a pas de véritable régulation sans sanction. La régulation présuppose la capacité de sanctionner », a-t-il précisé.

Le président de la HACA se dit néanmoins « absolument satisfait du fonctionnement du radios près de la Côte d’Ivoire, totalement satisfait. Il peut arriver isolément qu’il y ait certaines lacunes, notamment en période électorale ; mais en règle générale, il n’y a absolument rien à dire sur le fonctionnement du radios proximité », s’est-il félicité.

Au regard des progrès réalisés par le radios proximité, l’orateur a relevé des réalisations comme la publicité qui, auparavant, n’était pas autorisée pour ces radios. Il est désormais autorisé à hauteur de 25 % du chiffre d’affaires. De plus, il était impossible pour radios de proximité pour produire des émissions à caractère politique. Tout ce qui est désormais possible à condition que cela radios avoir parmi eux un journaliste professionnel. Autant de réalisations qui font président de la HACA“l’ami de radios proximité », comme aiment à l’appeler les acteurs du secteur.

Éric Gohou, le président de l’URPCI a, pour sa part, rendu un vibrant hommage aux président de la HACApour tous les progrès obtenus. Une reconnaissance qui s’est concrétisée par la mise en place d’un prix René Bourgoin de la meilleure radio, dont la deuxième édition est prévue en novembre prochain.

Pour le président de l’URPCI, cette nouvelle découverte qu’est « Les Rendez-vous de l’URPCI », se veut un espace d’échange au service de la proximité. Cette première émission s’est déroulée en présence de Bamba Karamoko, PCA de l’URPCI et Namizata Sangaré, présidente du Comité National des Droits de l’Homme (Cndh).

 
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