une rivière coule au milieu – .

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Il a fallu plus de cinq ans pour passer d’une route à une rivière. Un laps de temps dont Mark Knopfler a profité pour peaufiner ses sons et ses réflexions.

Retrouvez cette interview de Mark Knopfler dans son intégralité dans notre numéro 161, disponible en kiosque et via notre boutique en ligne.

Cet album a mis du temps à voir le jour, en partie à cause de la pandémie. Comment avez-vous réussi à ne pas perdre patience depuis les premières séances en 2020 ?

On ne peut pas perdre patience, on n’en a pas le droit ! Seul l’objectif final compte à nouveau. Cependant, subir de tels retards peut être une bonne chose, cela vous permet de reconsidérer ce que vous avez entre les mains. Cela permet de prendre du recul et c’est ainsi qu’est née l’idée de rassembler certaines de ses chansons pour les besoins d’un EP, qui sortira peu après l’album. [The Boy, “réservé” au Disquaire Day, ndla] et dont le thème général portera plus que l’album sur une période comme le début des années 1960, où le monde s’était reconstruit d’une certaine manière ; une période qui correspond pour moi au passage de la littérature jeunesse à la littérature adulte, et par extension au monde réel. Cette fois où les présidents américains étaient assassinés, où les règles semblaient plus vagues, où Londres devenait la cible de la mafia avant de retourner aux États-Unis une fois obligée de quitter La Havane avec Castro. Bref, une période plutôt passionnante pour une toute jeune adolescente en Angleterre…

Vous avez déjà expliqué comment l’idée derrière le titre de l’album, Une rivière profonde, s’est basé sur la Tyne, cette rivière qui traverse Newcastle, la manière dont on la traverse pour s’en échapper mais y revenir toujours, et ce depuis l’enfance. Peut-on faire un lien avec « Down to the Waterline », la chanson qui ouvre le premier album de Dire Straits, avec « ces quais où nous courons et nous cachons » ? Ou encore avec « Southbound Again », qui évoque déjà explicitement la Tyne ?

Assez ! J’étais de nouveau dans un train il y a deux ou trois jours pour Newcastle et toutes sortes de souvenirs sont revenus, comme si l’histoire semblait se répéter lorsqu’on traversait cette rivière, en effet. C’est une chose à laquelle je pense souvent : partir pour pouvoir revenir et revenir pour pouvoir repartir… Tout cela est intimement lié et je pense que c’était le bon moment pour moi, en tant qu’auteur-compositeur, de me plonger dans ce genre de réflexions. .

Pour boucler la boucle ?

Bonne question. Je l’espère. Dans tous les cas, complétez-en quelques-uns. A voir aussi comment ce qui nous intéressait à 16 ans continue de le faire, mais avec une expérience en plus. Encore une fois, le contexte social de mon adolescence a été un moment incroyable à vivre, ne serait-ce que parce qu’on savait qu’une guerre n’allait pas nous faire disparaître prématurément comme cela avait été le cas pour la génération précédente. .

Directement ou par métaphore, les trains apparaissent dans pas moins de cinq chansons de l’album. Une fascination particulière qu’on ne connaissait pas chez vous ?

Je n’avais pas de train miniature quand j’étais enfant, c’est peut-être pour cela que ça explique ! (Rires) Mais ils ont toujours fait partie de mon quotidien. C’est plutôt l’idée de mouvement qu’ils traduisent dans ce dont je parle. Les villes où nous vivons peuvent être éphémères, au gré des déménagements, les trains assurent toujours un lien d’une manière ou d’une autre. Ils étaient là quand j’ai quitté Newcastle pour devenir journaliste, ils étaient là quand je suis revenu pour cette présentation au stade de la nouvelle version de « Going Home (Theme from Local Hero) » [un nouvel enregistrement avec un casting impressionnant de guitaristes et de musiciens pour les besoins du Teenage Cancer Trust et de Teen Cancer America].

Xavier Bonnet

 
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