Le Tennessee donne une touche d’Elvis au clonage vocal

Le Tennessee donne une touche d’Elvis au clonage vocal
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LIl n’y a pas beaucoup d’occasions de faire quelque chose d’amusant lorsque vous êtes membre du corps législatif qui adopte les lois de l’État américain du Tennessee. Alors évidemment, quand est née l’idée d’interdire l’utilisation non sollicitée des voix des artistes musicaux – vivant Ou mort -, Cette bande de sous-amendements a longtemps réfléchi à trouver un nom qui lui convenait. Voici la « Loi garantissant la sécurité de la voix et de l’image » – soit la « Loi Elvis ». Car oui, on peut être très sérieux sur la loi et pas les derniers sur les cheveux. Mais ce nom choisi n’est absolument pas un détail, car le business de la musique et celui d’Elvis surtout pèsent lourd dans le Tennessee, grâce au parc d’attractions qu’est devenue sa maison de Memphis, Graceland. La loi Elvis de 2024 est aussi une actualisation d’un premier texte de totalement contrôlé à distance par la multinationale héritière des droits du Roi, qui étendait ensuite la protection des droits à la personnalité publique d’un artiste après sa mort.

Désormais, cette protection va s’étendre dans le Tennessee aux voix des artistes avec, dans le viseur, la récente explosion des outils de clonage de voix, comme nous le rapportions dans cette enquête, L’attaque des clones vocaux. Le texte, proposé seulement en janvier, a été voté avec une rapidité rare, sous la pression des syndicats d’artistes, des artistes eux-mêmes et des maisons de disques qui exploitent les enregistrements de ces musiciens. Il faut dire que ça va dans tous les sens en ce moment, entre les clones réalisés sur YouTube et le site britannique Jammable qui permet de créer des chansons avec la voix d’Adele, George Michael, Amy Winehouse ou… Elvis, et c’est bouillant honoraires d’avocat des deux côtés de l’Atlantique.

Dans ce contexte, la nouvelle législation du Tennessee a été votée quelques semaines seulement avant une tribune publiée aux États-Unis par une ligue de musiciens, l’Artist Rights Alliance, qui appelle à « Arrêtez d’utiliser l’intelligence artificielle pour saper et dévaloriser les droits des artistes humains » (ce qui pose la question des droits des artistes non-humains, mais on s’éloigne du sujet). Parmi les signataires, on retrouve Billie Eilish, J Balvin, Katy Perry, Pearl Jam, Robert Smith, Stevie Wonder et les ayants droit de Marley : largement de quoi faire pression publiquement sur les législateurs américains sur la question du clonage de voix par intelligence artificielle. .

 
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