Judas Priest et Saxon proposent une grand-messe métallique au Zénith

Judas Priest et Saxon proposent une grand-messe métallique au Zénith
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One est un pilier de la musique métal depuis les années 1970. L’autre est l’un de ses vaillants successeurs qui, après avoir connu de nouveaux revers au cours de sa carrière, continue toujours sur sa lancée.

Et quand on cumule les deux pour une tournée européenne, c’est comme un voyage dans le temps pour les fans : clairement, il y a quarante ans, l’affiche combinée de Judas Priest et Saxon aurait fait déborder la capacité du centre sportif parisien Bercy, qui a depuis devenir l’Accor Arena.

Cela dit, c’est toujours un Zénith parisien bien rempli transformé en cocotte minute géante qui accueille lundi soir les deux équipes britanniques, pour la dernière étape de leur parcours européen.

Saxon et ses 13 titres à plein régime

Saxon démarre avec 10 minutes d’avance, ce qui lui permet de jouer une heure et d’enchaîner 13 titres à toute vitesse, dont les deux tiers de classiques. Cela démarre fort avec le tonitruant « Hell, Fire And Damnation », issu du dernier opus du même nom.

Le chanteur Biff Byford, toujours en redingote militaire malgré l’ambiance sauna, harangue ses troupes et le public, sa voix ne changeant pas malgré le poids des années (le bonhomme affiche toujours 73 ans au compteur).

A ses côtés, le nouveau venu, Brian Tatler à la guitare, rarement venu à Paris auparavant avec son groupe d’origine, Diamond Head, tricote de solides parties de six cordes.

Parmi les nouveautés, « Madame Guillotine » est de loin la plus intéressante. Et, dès la moitié de son show, Saxon plie le match en ne proposant que des classiques alignés à la suite, de « Heavy Metal Thunder » à « Princess Of The Night », en passant par les incontournables « Crusader » et « Wheels Of Steel ». Rien de bien nouveau, mais sacrément efficace pour déboucher vos oreilles !

Pour Judas Priest, le cuir noir est obligatoire

Avant son concert, pendant que les roadies s’affairent à installer son matériel, Judas Priest déroule un long rideau à la gloire de la musique qu’il joue, proclamant entre autres « l’unité fait la force » et qualifiant les spectateurs de « défenseurs du métal ».

Et ça fait du bien dans cette ambiance grand-messe décibelique que le Prêtre prononce ce soir un nouveau sermon d’environ 1 heure 40 minutes.

Le groupe a sorti il ​​y a tout juste un mois sa nouvelle bible, « Invincible Shield », dont la première épître, « Panic Attack », est délivrée d’emblée une fois les cinq musiciens sur scène.

Rob Halford, à peine un an plus jeune que Biff Byford, mais doté d’une puissance vocale immensément supérieure, a immédiatement séduit les photographes avec sa veste en lamé brillant, idéale pour attirer le regard des spectateurs, mais difficile à porter au bureau.

Pour lui, comme pour ses amis, le cuir noir est obligatoire et, à l’exception de lui, les cheveux sont portés longs, voire très longs, même pour le guitariste Andy Sneap, avec des cheveux plus courts lors de la précédente visite du groupe au même endroit, en janvier 2019. .

Du fond de l’enfer, un vieux titre rarement joué

« You’ve Got Another Thing Comin’ », servi pendant des années en rappel, saute ici en deuxième position du répertoire, avant un rageur « Rapid Fire », dont le retour est très plaisant. Les écrans diffusent des images ou des films dont le lien avec le titre proposé semble parfois nébuleux, mais bravo pour le choix de « Nosferatu le Vampire » de 1922 pour illustrer « Love Bites ».

Comme à chaque tournée, Judas repêche aussi des profondeurs de l’enfer un vieux titre rarement joué au cours de sa carrière, et cette fois c’est « Saints In Hell », datant de 1978, qui a ainsi droit à une résurrection inattendue. Sympa, mais peut-être pas un vrai classique de toute façon…

C’est qu’il faut aussi interpréter quelques nouveautés, comme le très mélodique « Crown Of Horns » ou le fracassant « Invincible Shield », sans oublier les incontournables, comme « Breaking The Law », « Turbo Lover », le dantesque « Victime Of “Changes” avec des guitares toujours aussi aiguisées et les impressionnantes montées dans les aigus de Halford, ou encore le furieux “Painkiller”, l’occasion d’entendre pour le seul moment de la soirée le batteur Scott Travis motiver la foule.

Judas Priest, l’un des derniers apôtres du métal

Après la reprise de Fleetwood Mac, « The Green Manalishi (With The Two Pronged Crown) », qui conclut le show, les musiciens ne s’absentent que deux minutes, revenant rapidement pour livrer le prémonitoire « Electric Eye » qui, dès 1982, parlait encore déjà la surveillance par satellite…

Le fan lambda du Zénith, qui secoue furieusement la tête et chante tous les refrains, ne se pose pas tant de questions, appréciant l’orgie sonore qui se poursuit, via l’hymne au cuir que constitue « Hell Bent For Leather ». , le heavy « Metal Gods » et l’ultime « Living After Midnight ».

D’autant que, comble de joie, l’un des membres fondateurs de Judas Priest, le toujours très populaire guitariste Glenn Tipton, absent des tournées depuis 2018 et l’annonce de sa maladie de Parkinson, agrémente les derniers titres de sa présence, en ajoutant une troisième couche. de guitare à des morceaux déjà costauds ! C’est sûr, Judas Priest reste l’un des derniers apôtres du metal pur…

Note de l’éditeur:
” Bouclier invincible “,

Judas Priest en concert lors du festival Heavy Weekend, le 23 juin à Nancy.

 
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