Après une contribution financière de près de trois millions de dollars du gouvernement fédéral, il y a trois semaines, c’est au tour du provincial d’accorder un montant identique à l’Institut des sciences de la mer (ISMER), rattaché à l’Université du Québec à Rimouski (UQAR).
Cette somme lui permettra non seulement d’agrandir ses locaux actuels, situés dans le quartier de Pointe-au-Père, mais également de soutenir son projet de laboratoire d’étude des changements globaux du milieu estuarien.
Nous sommes vraiment dans un contexte où il faut accroître le développement des connaissances pour réussir à trouver des méthodes de gestion et d’atténuation de ces changements dans l’écosystème.
» affirme Réjean Tremblay, professeur et chercheur àISMER. M. Tremblay, qui coordonne également le projet, attendait depuis longtemps que le montage financier soit complété.
Le nouveau laboratoire permettra de réaliser des expériences sur différents types d’organismes allant du phytoplancton aux poissons. La moitié du budget de 7,6 millions de dollars sera consacrée à l’achat d’équipements, dont des dispositifs qui nous permettront d’approfondir les informations que nous pouvons obtenir sur les animaux qui subissent ces changements
ajoute le professeur Tremblay.
Sources de financement du nouveau laboratoire
| Donateur | Montant accordé |
|---|---|
| Fondation canadienne pour l’innovation (FCI) | 2 941 443 $ |
| Gouvernement du Québec | 2 941 443 $ |
| UQAR et partenaires industriels | 1 717 114 $ (environ) |
Les nouveaux étangs permettent de simuler les conditions dans lesquelles pourraient vivre les différentes espèces étudiées dans 10 à 30 ans. Et [on pourrait donc] voir la capacité d’acclimatation de ces animaux
ajoute le professeur-chercheur.
Un estuaire a une productivité biologique aussi grande qu’une forêt tropicale si l’on parle d’impacts sur le changement climatique.
Dans un communiqué publié jeudi, la députée de Rimouski et ministre des Ressources naturelles et des Forêts, Maïté Blanchette Vézina, affirme que ces investissements permettront à Rimouski de développer davantage la communauté de recherche
.
Le nouveau laboratoire ISMER permettra de réaliser des expériences sur différents types d’organismes allant du phytoplancton aux poissons.
Photo : Avec la permission de : ISMER-UQAR
M. Tremblay rappelle que leISMER travaille également en étroite collaboration avec l’Institut Maurice-Lamontagne de Mont-Joli. Nous sommes très bien positionnés à l’échelle mondiale pour faire valoir Rimouski comme pôle de recherche majeur dans ce domaine.
conclut-il.
Un élargissement indispensable
La station aquacole deISMER est occupé au maximum de sa capacité et l’ajout d’un laboratoire nécessite un agrandissement du bâtiment. Cela représente environ un quart de la superficie actuelle.
Les travaux débuteront d’ici fin juin. L’ouverture du nouveau laboratoire devrait avoir lieu à l’automne 2025.
Selon Réjean Tremblay, une dizaine de chercheurs de l’UQAR-ISMER y travailleront, en plus de collaborateurs externes occasionnels.
