Une jeune fille à peine majeure obligée de se prostituer sept jours sur sept, nuit et jour, pendant un mois. Avec en moyenne une dizaine de clients par jour, parfois contraints à des rapports sexuels non protégés. Le tout, selon l’accusation, pour financer le clip de rap de son proxénète, le rappeur LSK, qui se targue d’être un auteur valorisant l’amour et les femmes. L’artiste de 20 ans a été condamné ce jeudi soir à Bobigny (Seine-Saint-Denis) à quatre ans de prison dont un avec sursis avec mise à l’épreuve, avec mandat de dépôt. Cet habitant d’Évry-Courcouronnes (Essonne), sorti libre, est donc sorti du tribunal correctionnel avec des menottes aux poignets. Son complice, jugé pour l’avoir aidé, a été condamné à trois ans de prison, dont un avec sursis et avec mise à l’épreuve. Une fois la décision rendue, les esprits se sont échauffés au sein du tribunal. De brèves tensions éclatent, un proche du rappeur se sent mal.
La rencontre avec LSK démarre comme une bluette. Sandra, originaire de Lyon, accepte d’aller au cinéma puis de coucher avec lui. Mais alors qu’elle s’apprête à rentrer chez elle, elle se rend compte que le contenu de son sac à main – argent, téléphone, etc. – a disparu. – disparu. LSK admet avoir besoin de 2 000 euros pour rembourser une dette. Le créancier, dit-il, est violent. Touchée, Sandra accepte de se prostituer pour lui. Pour aider. Le piège vient de se refermer sur elle.