Si pendant le week-end de Grand Prix MotoGP d’Aragon, nous avons remarqué la transformation du
Jorge Martin, chaud et fougueux, en pilote raisonnable et presque calculateur, le reste de son parcours n’a pas été exempt de quelques bévues habituellement l’apanage des débutants, notamment ssur le circuit Mandalika, mais le Grand Prix d’Indonésie lui-même a montré que le leader du Championnat du Monde était toujours au sommet de son art, malgré la pression infligée par le rookie Pedro Acosta.
C’est avec 24 points d’avance au championnat que le Madrilène part désormais au Japon, où il avait réalisé le doublé l’an dernier.
Comme d’habitudenous rapportons ici ses propos lors de la conférence de presse, sans la moindre mise en forme, même s’il est traduit de l’anglais.
Mesdames et messieurs, nous commencerons la conférence de presse d’après-course du Grand Prix Pertamina d’Indonésie, circuit Pertamina Mandalika, manche 15. Félicitations à Jorge Martin, vainqueur de la course pour Prima Pramac Racing, et à Pedro Acosta, deuxième pour Red BullGASGAS Tech3, qui occupait la première ligne à droite de la grille de départ, Pedro Acosta qui est ici vainqueur en Moto2 l’année dernière, et pour compléter le top 3 d’aujourd’hui, le champion du monde en titre de l’équipe Ducati Lenovo, Pecco Bagnaia. Messieurs, félicitations à tous les trois, les conditions étaient très difficiles cet après-midi, il faisait chaud, humide et très très venteux aussi.
Jorge, nous allons commencer la conférence de presse avec vous. Après tout le drame de l’année dernière, après tout le drame d’hier, je pense que nous pouvons enfin dire que vous êtes le maître de Mandalika et que vous avez pris votre revanche sur Mandalika. Félicitations !
Jorge Marin : « Oui, c’est vrai. Merci, merci. C’est sûr que j’ai pris ma revanche. Parce qu’après la chute d’hier, mais aussi celle de la saison dernière, vous savez, c’était le côté mental, je pense, qui était vraiment compliqué. Au treizième tour, j’ai commencé à avoir des idées noires, je ne sais pas comment dire en anglais, mais à propos de la saison dernière. Mais ensuite j’ai traversé cette partie de la course et tout allait bien, puis arrivé à l’avant-dernier virage, le virage 16, j’ai vraiment essayé de bien le gérer, en essayant de fermer la ligne assez bien pour ne pas commettre la même erreur que hier. Je suis donc heureux d’avoir amélioré les erreurs que j’ai commises l’année dernière. Chaque week-end de course est différent et ce week-end j’étais peut-être trop confiant. Je me sentais vraiment fort, tout allait tellement bien que j’étais trop confiant, et puis j’ai commis une erreur. Il faut donc que je sois plus vigilant, disons, et on verra ce qu’on pourra faire la prochaine fois. »
Ce n’était pas facile, car le monsieur à votre droite vous pressait très fort : Pedro a fait une belle course. L’écart a été réduit à 6/10 de seconde à un moment donné. Avez-vous eu l’impression de gérer encore confortablement cette piste ?
« J’étais vraiment confiant jusqu’à ce que je sois à 1,4 seconde d’écart, puis il m’a rattrapé mais j’étais plutôt calme, essayant de garder le même rythme. Il m’a rattrapé de 0,6 seconde mais à un moment donné j’ai trouvé autre chose, j’ai trouvé un peu plus de vitesse dans la première partie rapide du circuit. J’ai donc commencé à creuser un petit écart, et j’ai gardé le contrôle tout en essayant de ne pas prendre tous les risques. Parfois, j’ai pris des risques pour essayer de creuser l’écart, mais même si Pedro avait gagné aujourd’hui, j’aurais été content du résultat, car l’important était de finir, d’être confiant et de faire un bon résultat. »
Est-ce le virage 16 le plus lent que vous ayez jamais fait ici à Mandalika dans ce dernier tour, juste pour être sûr que vous ne voudriez pas manquer la célébration, Jorge, lorsque vous étiez avec les Marshall et que vous avez embrassé le tarmac ?
« Alors oui, je pense que je n’étais pas original parce que j’ai fait la même chose que Pecco à Montmelo après avoir traversé ce virage. Je ne sais pas s’il s’est arrêté. Je ne me souviens pas si tu as arrêté ou pas ? Dimanche, quand vous avez gagné, au virage 5 vous êtes-vous arrêté ou pas ? Oui, je n’étais pas très original, mais je me suis arrêté et j’ai embrassé le sol (rires). C’était un peu différent, mais je pense que c’est encore mieux quand on tombe et qu’on gagne, que quand on gagne chaque course, parce que c’est comme une vengeance. Alors aujourd’hui, c’était une bonne sensation. Et oui, avec les supporters indonésiens, c’était difficile de partir tellement ils étaient proches. Mais je suis content d’avoir pu le gagner (rires). »
Il semble que les prévisions météorologiques pour la semaine prochaine à Motegi soient humides sur les trois jours. La pression que vous subissez pour le championnat est énorme : comment cela vous affecte-t-il ?
« Pour ma part, j’attendrai jeudi pour regarder la météo, car je pense que cette saison, à part ici, toutes les courses ont été annoncées comme pluvieuses, mais il n’y a jamais eu de pluie. Je vais donc attendre jeudi. Nous verrons alors que les conditions sont toujours différentes. S’il pleut, ce sera super difficile, surtout pour nous car quand on se bat pour un championnat, tout devient plus tendu ou plus oppressant. Mais la saison dernière, il a plu et ce n’était pas un gros problème. Je pense que Motegi est un bon circuit car s’il pleut, je pense que le niveau d’adhérence est bon.
Alors oui, on verra bien, et en ce qui me concerne, je vais attendre un peu et peut-être que ça ira mieux. »
Résultats du Grand Prix d’Indonésie MotoGP 2024 à Mandalika :
Crédit classement : MotoGP.com
Martin MotoGP indonésien
Martin MotoGP indonésien
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