Honda et Yamaha en grande difficulté

Honda et Yamaha progressent-ils en MotoGP ? C’est la question que nous nous posons depuis hier, à travers une rétrospective évoquant l’évolution des résultats des deux plus grands constructeurs de l’histoire du motocyclisme en 2024. Afin de comprendre les tenants et les aboutissants de cette deuxième partie, nous vous proposons de retrouver le première partie en cliquant ici.

Après avoir examiné le cas Honda hier, maintenant revenons à Yamaha.

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Même logique que pour la marque à l’aile dorée, cette saison a été bien pire que la précédente, elle-même pire que la précédente, qui elle-même… vous comprenez. On assiste à une régression indéniable depuis 2021. Quartararo a beaucoup de mérite, et c’est vrai qu’il a été assez rapide en fin d’année avec de fréquentes apparitions en Q2 accompagnées de très bonnes courses, notamment ce GP de Malaisie où on le savait à l’aise.

Beaucoup me parlent des avantages d’avoir une deuxième équipe, mais Petronas Yamaha SRT/RNF n’a pas empêché Yamaha de faire faillite. Photo : Michelin Motorsport

Mais beaucoup semblent oublier que l’année dernière, “El Diablo” était monté deux fois sur le podium à l’issue d’un Grand Prix, et qu’en Indonésie, il n’était pas loin de la victoire ! Cette saison, l’écart avec Ducati était tel qu’il n’a jamais été en mesure de terminer dans le top 3 lors d’une course dominicale, c’était tout simplement impossible. Que dire de Rins, qui s’est parfaitement adapté à la Honda en quelques courses, et qui n’a rien fait toute l’année ?
Son talent a-t-il complètement disparu depuis 2022 et ses deux victoires quasi consécutives en fin de saison ?
Je n’y crois pas.

Tous les faits mathématiques montrent une régression, et très salée. Mais peut-être qu’il y a encore de l’espoir.

Le pouvoir des mots

Chez Honda comme Yamaha, on dit que les choses changent. C’est vrai, dans un sens. Les ingénieurs italiens travaillent dur dans les deux boîtes, et, Honda, fierté japonaise mise à part, en a recruté un au poste le plus important de son organisation. Les pilotes, comme Quartararo par exemple, parlent de dynamique, de « pas en avant », d’une meilleure mentalité. Zarco a tenu sensiblement le même discours, tout comme Luca Marini. Après tout, c’est probablement vrai, mais cela reste des mots, des opinions, des réactions.

MotoGP Honda Yamaha

Fabio porte seul le projet, et je doute que cela change avec Oliveira et Miller. Photo : Michelin Motorsport

Tant que Quarta’ ne monte pas dans le classement,
cela ne restera que des mots, aussi vrais soient-ils. Une demi-saison ne suffira jamais à prouver qu’un concept est bon, encore moins une course ; il reste donc encore de la place avant de crier au retour du roi. Je ne nie en aucun cas l’effectif de deux des entreprises les plus prospères de l’histoire du motocyclisme, mais j’ai toujours préféré les chiffres aux lettres quand il s’agissait d’informations.

Il faut être très attentif en début d’année, car c’est seulement là (pas lors des essais hivernaux) que l’on pourra réellement constater des progrès ou pas par rapport au reste de la concurrence, parce que c’est tout ce qui compte. Puis, après, il faudra attendre encore une bonne année pour se convaincre du bien-fondé d’une orientation technique entamée précédemment. En un mot, patience.

Je suis curieux de savoir si vous partagez mon avis concernant les supposés progrès des Japonais en MotoGP. Alors dites-le-moi dans les commentaires !

Pour rappel, cet article ne reflète que la pensée de son auteur, et non de l’ensemble de la rédaction.

Jack Miller, la clé de l’énigme ? Difficile à dire. Photo : Michelin Motorsport

Photo de couverture : Michelin Motorsport

 
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