Voici pourquoi Marc Marquez est redevenu le meilleur pilote du monde

Comme s’il n’était jamais parti. En Australie, Marc Marquez a montré son génie pour remporter une victoire éclatante, qui a confirmé son retour sur le devant de la scène. L’octuple champion du monde a été brillant tout le week-end. Dans ces conditions, Jorge Martin ou Pecco Bagnaia ne peuvent rien faire. Personne n’a jamais trouvé la réponse à un pilote aussi puissant. Analyse.

Le renseignement au service de maîtrise

Il y a à peine une semaine, j’écrivais un article sur le « nouveau » Marc Marquez, celui qui réfléchit avant d’attaquer, celui qui prend moins de risques mais qui est d’autant plus dangereux en championnat. Même s’il ne joue rien cette saison (à part la troisième place du championnat, un détail à l’échelle de sa carrière), Márquez a déjà adopté une approche bien plus intelligente que les années passées. A l’aise sur une Ducati, il n’a plus besoin d’exercer son talent pour venir à bout d’une concurrence bien à sa portée..

Trois dans une saison, c’est génial. C’est autant que Martin et un de plus que Bastianini. Photo : Michelin Motorsport

Du vendredi au dimanche, Marc n’a jamais été trahi par son génie. Depuis quelques temps, il est bien meilleur en qualifications, même si sa moto l’empêche de se battre avec Jorge Martin. Loin de moi l’idée d’offenser la vitesse intrinsèque du Martinator, mais Márquez est le meilleur pilote de l’histoire du motocyclisme sur un circuit. ; les statistiques le prouvent. Je pense par exemple qu’un Desmosedici GP24 et un peu de chance l’ont empêché de partir en pole lors des deux derniers Grands Prix.

Puis, il a poursuivi son effort lors du Sprint, après un premier virage raté mais sauvé. Marc l’a dit : il pouvait forcer contre le vent dans le Le coin Doohanmais préféra ne prendre aucun risque, pour ne heurter personne et ainsi mettre fin à son calvaire après un seul tour. Ce qui a suivi était une démonstration de pilotage, ni plus ni moins. Quand le moment est venu de passer Bagnaia (assez décevant sur tout le week-end, nous y reviendrons demain), l’Italien ressemblait plus à une chicane qu’à un double champion du monde MotoGP. Martin était déjà loin, trop loin pour être rattrapé, mais cela n’avait pas d’importance.

Dimanche, c’était encore pire. Je ne vais pas vous refaire le film, tout le monde connaît l’intrigue, du déchirement tombant au sol jusqu’au dépassement victorieux sur Jorge Martin au virage 4. Simplement, je voudrais vous poser une question : Qui, actuellement, peut battre ce Marc Marquez ? À mon avis, personne. Martin, après la course, a affirmé qu’il se sauvait en raison de sa situation au championnat. Pas le nôtre, Jorge. Je serais prêt à parier que le résultat aurait été le même s’il avait joué « à 100% », au cas où il n’y serait pas déjà, ou si Márquez était en compétition pour le titre mondial.

Cela me fait m’interroger sur mes réflexions passées sur le niveau du MotoGP aujourd’hui. J’ai récemment déclaré que nous vivons actuellement dans une époque très compétitive. Je suis prêt à ce que le circuit de Phillip Island soit l’un des moins représentatifs de la saison (ce qui est factuellement vrai, historiquement parlant), mais la facilité avec laquelle Marc Marquez pilote une moto vieille d’un an, et disons, presque deux ans grâce aux améliorations du GP24, me fait gratter le dessus de la tête. Bagnaia et Martin sont de bons conducteurs, oui, mais quand il est comme ça, Marquez évolue dans une toute autre dimension.

Méfiez-vous des résultats

Bien entendu, les chiffres ne disent pas tout. Comme dit plus haut, ce n’est pas parce qu’un pilote gagne en Australie qu’il est le plus fort, et ce n’est pas le sujet de mon article. Les conditions sont si particulières sur cet itinéraire qu’il est difficile d’en tirer des leçons valables ailleurs. Mais le cas de Marquez est différent, car il est dans une excellente dynamique depuis plusieurs Grands Prix. J’ai détaillé et comparé ses totaux avec ceux de Bagnaia et Martin avant le GP d’Australieles résultats ont été assez édifiants.
Cliquez ici pour les découvrir.

Marc Márquez

Seul dans sa catégorie. Photo : Michelin Motorsport

Cette nouvelle victoire n’est que la suite d’une série débutée en Autriche, mais plutôt mal payée comptablement. La facture pourrait être encore plus élevée. Après deux victoires consécutives, il enchaîne avec un magnifique week-end à Misano 2,
l’un des plus intelligents de sa saison, car discret. Ensuite, il a été très rapide également en Indonésie, sur un circuit qui ne lui a guère réussi. Sa troisième place au Sprint a été convaincante, à quelques encablures du vainqueur Pecco Bagnaia. Ensuite, son moteur est tombé en panne pendant le GP. Ensuite, comme je l’ai précisé il y a deux semaines, ses deux courses au Japon étaient conditionnées par sa position de départ (9ème seulement), lui-même influencé par une malchance assez incroyable au 2ème trimestre. Là encore, il aurait pu gagner si le destin avait été plus clément.

Sa victoire à Phillip Island n’est donc en rien une surprise. C’est tout à fait logique, pour la bonne et simple raison que depuis Aragon, c’est le meilleur pilote du monde. Il compte trois victoires lors des six dernières courses, contre une pour Bagnaia et une pour Martin. D’ailleurs, il en compte désormais autant que le Martinator pour la saison.

Tout cela me laisse rêver pour l’année prochaine, même si j’espère ne pas avoir à regarder un remake de la saison 2014..

Je suis curieux de savoir ce que vous en pensez !
Alors dites-le-moi dans les commentaires !

Le débat pour la troisième place est toujours ouvert, mais Márquez a dépassé Bastianini, avec 14 points d’avance. Photo : Michelin Motorsport

Photo de couverture : Michelin Motorsport

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV MotoGP – Zarco et Honda « encore dans la même catégorie »
NEXT Quartararo et Zarco retrouvent des couleurs