Artiste, chanteur, danseur de claquettes, chorégraphe… L’année 2025 s’annonce encore une année chargée pour David Lasserre, un Narbonnais aux multiples casquettes. Portrait.
Un sapin de Noël bien décoré, une cheminée dans une petite maison du quartier Razimbaud. C’est chez sa mère, au nord-est de Narbonne, que David Lasserre pose régulièrement ses valises lorsqu’il descend à Narbonne. “Je n’ai rien à Paris, à part mon travail et mon appartement qui me coûte trop cher”plaisante l’artiste expérimenté de 46 ans. Chaque mois, je mets 4 jours pour revenir ici.
Son métier dans la capitale ? Professeur de danse, notamment de claquettes, mais également chorégraphe dans plusieurs œuvres. « J’ai mis en scène un numéro de claquettes pour la pièce Les Idoles, de Christophe Honoré, avec Marina Fois, pièce qui revient à Paris de mi-janvier à début avril »explique le spécialiste des claquettes.
Six heures de claquettes par jour « en échange je faisais sa comptabilité »
Une spécialité qu’il a découverte tardivement, dès son arrivée à Paris. « J’avais un professeur de danse de salon qui donnait un cours de claquettes par semaine, après quoi j’ai suivi des cours à Paris pour me perfectionner, notamment à l’école Swing Tap dans le 11ème arrondissement » où Victor Cuno, spécialiste reconnu de la discipline, lui donnait six heures de cours de claquettes par jour, “En échange, j’ai fait sa comptabilité, et j’ai rapidement atteint un niveau professionnel.”
Aujourd’hui formateur et professeur de claquettes à la Maîtrise Populaire de l’Opéra-Comique de Paris, le Narbonnais poursuit en parallèle des projets artistiques, avec le tournage d’un long métrage en compagnie de Corinne Masiero, Petites mainsréalisé par Nessim Chikhaoui et sorti en mai dernier ou le lancement de son spectacle « Solo ».
« Dans ce spectacle, en 1h30, j’alterne chant et claquettes et emmène le public de Broadway à la musique Pop.presents David Lasserre. J’adore interagir avec le public, je m’assois avec eux, je les salue lorsqu’ils entrent dans la salle et je donne même un cours de claquettes au milieu du spectacle.
Chanter, jouer et danser
Broadway, c’est aussi la passion de David pour les comédies musicales, qui associe depuis longtemps la danse et le chant pour se produire depuis une vingtaine d’années, notamment dans des œuvres pour enfants : Le Petit Prince, Les Contes d’Andersen…
« Il faut avoir plusieurs cordes à son arc pour être acteur, pour chanter, pour jouer dans des films… »» fait l’éloge de l’homme aux claquettes blanches comme ses tempes.
Même s’il a commencé à danser à l’âge de 8 ans, le chant n’est venu que plus tard dans la vie de David, qui a décidé de sortir un album en 2021. L’été dernier, l’artiste a sorti un nouveau morceau sur les plateformes, intitulé Amor Amor. “Il a été écrit et composé par mon cousin, qui est le bassiste de Francis Cabrel.précise-t-il.
L’été, l’Audois redescend vers le sud pour accueillir une série de dates et de spectacles. “En général, j’ai une trentaine de dates l’été, j’adore jouer ici, c’est en plein air, il y a la mer, les avant-scènes… c’est génial »il se réjouit. Avant de profiter du soleil du Languedoc, le chorégraphe doit relever un nouveau défi, à Paris.
« Un joli défi »
“J’ai été contacté pour chorégraphier un numéro de claquettes sur de la musique baroquedit David Lasserre. C’est une chose peu probable pour moi qui suis plus habitué à danser sur Katy Perry, c’est plus compliqué avec la musique classique mais c’est un beau défi. La Grande Affabulation, mise en scène par le duo Geoffroy Jourdain & Benjamin Lazar, sera jouée en mai prochain dans la capitale.
Dans quelques années, l’artiste narbonnais souhaite se rapprocher de la sous-préfecture de l’Aude avec, pourquoi pas, une école de danse… : « Tu reviens ici ? C’est sûr, mais pas encore… Créer une école ? Peut-être, mais pas seul, car je suis vraiment spécialisé dans les claquettes et c’est une niche, mais avec le jazz, le classique, pourquoi pas… »
Comme depuis tout petit et ses premières prestations dans le salon de ses parents, David Lasserre ne s’empêche pas de rêver.
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