Depuis son élection à la tête du Parti conservateur, Pierre Poilievre n’a rien dit sur la culture, hormis ses vantardises à -.
Maintenant qu’il est à la veille de devenir Premier ministre du Canada, il doit abandonner les quelques slogans vides de sens qui ont constitué son programme jusqu’à présent, et révéler ses intentions en matière de culture. Faut-il lui rappeler que son parti est resté minoritaire en 2008, uniquement à cause de l’indifférence de Stephen Harper à l’égard de la culture ?
Sans le mépris de Harper envers CBC/-, son incompréhension totale à l’égard des artistes et ses coupures sauvages dans les tournées de nos meilleurs artistes à l’étranger, son parti aurait été porté au pouvoir lors des élections de 2008. Le mécontentement du monde de la culture a maintenu les conservateurs au pouvoir, mais à nouveau en minorité.
La leçon a été amère pour Stephen Harper, mais elle a été profitable. Il nomme James Moore à la tête du ministère du Patrimoine. Le jeune ministre de la Colombie-Britannique, parfaitement bilingue et francophile de surcroît, a vite fait oublier les inepties de son parti en matière culturelle.
Un merveilleux ministre
Moore a augmenté le financement des musées, a créé le Musée de l’immigration à Halifax, a créé le Fonds des médias, a mis à jour les lois sur le droit d’auteur, a modernisé la plupart des programmes culturels, a réduit la taille et les dépenses du ministère sans aucune conséquence sur les services. Moore est même devenu l’un des invités favoris de Tout le monde en parle!
Lors des élections de 2011, les conservateurs étaient finalement majoritaires malgré une montée historique du NPD de Jack Layton.
Jusqu’à présent, on ne sait rien des projets culturels de Poilievre, à part fermer la CBC et convertir son extravagant immeuble de la rue Front à Toronto en appartements à bas prix. Comme il a répété plus d’une fois ce projet audacieux, Poilievre se doit de le clarifier au plus vite.
Que va-t-il faire de -?
S’agit-il d’éliminer l’ensemble de la Société -, y compris les services de télévision, de radio et de numérique, ou seulement la télévision généraliste que seulement 4 % des Canadiens regardent ?
Poilievre prétend qu’il ne touchera pas à -. Il lui faudra encore expliquer comment il entend séparer des réseaux techniquement si étroitement liés et comment seront desservies les régions périphériques du Grand Nord, si dépendantes des installations de -.
Les conservateurs se sont également engagés à abroger les lois sur la diffusion continue et l’information en ligne, contestées devant les tribunaux par les grands banderoles. Des partisans influents, comme Peter Menzies, vice-président des télécommunications au CRTC pendant quatre ans, réclament une réforme complète du CRTC, voire sa disparition. Des questions d’une importance primordiale, sur lesquelles Poilievre est resté muet comme une carpe. Nous devons accoucher, monsieur Poilievre. Le plus tôt sera le mieux.
Related News :