La France a retrouvé mardi son statut « indemne » de grippe aviaire, a annoncé mercredi le ministère de l’Agriculture. Ce dernier a fondé sa décision sur le fait qu’aucun nouveau foyer n’est apparu depuis un mois. Le niveau de risque lié à la grippe aviaire en France métropolitaine a été relevé à « élevé » en novembre, ce qui impliquait par exemple l’obligation de mettre les animaux à l’abri dans certains cas.
Une douzaine d’élevages de volailles touchés en novembre
Le statut « libre », qui lève ces obligations, « ouvre des perspectives plus favorables à nos filières », a indiqué le ministère de l’Agriculture dans un communiqué.
La France n’a plus de statut « libre » depuis août. Au total, douze foyers d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) ont depuis été détectés dans des élevages de volailles et trois dans des basses-cours. La surveillance des deux derniers sites infectés, dans les Landes et l’Allier, a été levée les 15 et 16 décembre.
« Une vigilance constante doit néanmoins être maintenue par tous les acteurs du secteur », précise le ministère de l’Agriculture, qui rappelle que le virus circule toujours parmi les oiseaux sauvages en Europe, notamment dans les couloirs de migration.
Un premier cas humain aux Etats-Unis
26 pays européens ont détecté la présence de virus de la grippe aviaire sur leur territoire depuis le 1er août, indique le dernier bulletin hebdomadaire de la plateforme française d’épidémiosurveillance sanitaire animale.
Un premier cas grave de grippe aviaire a également été détecté chez l’homme aux Etats-Unis, ont annoncé mercredi les autorités sanitaires.
L’épizootie, – l’équivalent d’une épidémie chez les animaux -, qui sévit des Amériques jusqu’en Australie, a touché la France de 2015 à 2017 puis de manière quasi continue depuis fin 2020. Le pays a euthanasié des dizaines de millions de volailles ces dernières années. Les pertes économiques s’élèvent à des milliards d’euros. Pour briser la spirale des contaminations et des abattages massifs, le gouvernement a rendu la vaccination obligatoire depuis l’automne 2023 dans les élevages de plus de 250 canards (hors canards reproducteurs) fin 2023.
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