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La task force « Services Maroc » est créée

La centralité de la branche d’activité des services n’est plus à démontrer pour l’économie nationale. Selon les chiffres officiels, les services représentent près de 50% du PIB national (soit près de 730 milliards de dirhams) et emploient plus de 48% de la population active. Pourtant, le benchmark international montre que ce secteur dispose d’importantes marges de progrès en termes de création de valeur et de création de postes de travail décents.

A titre d’illustration, ce secteur représente entre 70% et 80% du PIB des pays de l’OCDE et les mêmes pourcentages en termes d’emploi.

Organisée par la CGEM et la Fédération du Commerce et des Services, la 1ère Conférence des Services qui s’est tenue ce mercredi 18 décembre à Casablanca, a regroupé différents acteurs des sphères publique et privée. Et ce, avec l’objectif d’identifier les leviers à actionner afin de permettre au très vaste secteur de jouer pleinement son rôle dans le développement socio-économique du Royaume, qui s’est fixé pour ambition de réussir l’organisation de la mondialisation 2030.

Ces obstacles à lever

Tout en considérant la diversité des services comme une force, Chakib Alj, président de la CGEM, a admis lors de son discours qu’elle rend également complexe la mise en œuvre de politiques adaptées et cohérentes.

Le patron des patrons n’a pas manqué d’alerter sur certains obstacles susceptibles de pénaliser le secteur des services, dominé à plus de 70% par des PME. Il s’agit notamment de la concurrence déloyale du secteur informel et du manque d’investissement dans la formation. Par exemple, le taux d’adoption de la formation continue oscille entre 40 et 50% dans les pays asiatiques, contre près de 9% au Maroc.

Cela dit, pour Ryad Mezzour, ministre de l’Industrie et du Commerce qui considère que les services et l’industrie sont étroitement liés, tout l’enjeu est de construire des mécanismes permettant aux deux branches de créer davantage de valeur ajoutée et d’emplois pour le Royaume. “Notre tissu économique doit créer deux fois plus d’emplois”, a rappelé le ministre, qui a assuré que la compétitivité du secteur industriel dépend par exemple des services logistiques.

Un plan crucial pour la réussite de la Coupe du monde 2030

Plusieurs intervenants dont Younes Sekkouri, ministre de l’Inclusion économique, des Petites Entreprises, de l’Emploi et des Compétences, ont souligné le caractère déterminant des services (transports, restauration, hôtellerie, tourisme, divertissement, etc.) pour la réussite de l’organisation de la Coupe du monde 2030. Cela démontre l’opportunité de construire des mécanismes pour renforcer la contribution de ces secteurs au développement socio-économique du pays. Concrètement, la Conférence des Services a abouti à la création du Groupe « Maroc Services ». Cette structure aura une double mission : celle de promouvoir les services marocains tant au niveau national qu’international, et d’agir comme une force de travail au sein de la CGEM, portant également les attentes et demandes du secteur auprès des pouvoirs publics. . Par ailleurs, une convention dans le domaine de la formation, notamment la gestion déléguée de la formation dans le secteur des services, impliquant le secteur privé et le ministère de l’Emploi et des Compétences, a également été signée lors de cet événement inédit au Maroc.

 
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