Un discours enflammé de Trudeau en pleine crise

OTTAWA | Justin Trudeau a prononcé un discours enflammé devant un parterre de plusieurs centaines de militants libéraux réunis à Ottawa pour célébrer la fin de l’année, mardi soir, quelques minutes après avoir annulé toutes ses entrevues prévues pour clôturer 2024.

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« Y a-t-il des libéraux dans la salle ? », a lancé avec enthousiasme le Premier ministre canadien Justin Trudeau sur scène devant une salle remplie de supporters enthousiastes.

Quelques minutes plus tôt, le bureau de Justin Trudeau confirmait que le premier ministre annulait à la dernière minute toutes ses entrevues de fin d’année avec les médias.

Une décision qui fait planer le doute sur son avenir politique, alors que plusieurs de ses adjoints réclament ouvertement sa démission et que ses ministres évitent de lui apporter leur soutien inconditionnel.

Pour Charles-Etienne Beaudry, professeur de sciences politiques à l’Université d’Ottawa, la décision d’annuler ses apparitions publiques entre en conflit avec le discours enthousiaste prononcé hier soir.

« Je pense qu’il essaie de conserver le soutien des députés qui le soutiennent encore. L’idée est de se donner du - », pense-t-il.

querelle de famille

Pendant une quinzaine de minutes, le premier ministre a défendu son bilan en terrain conquis et a lancé des flèches à ses adversaires bloquistes et conservateurs, sans s’adresser clairement à l’éléphant dans la pièce.

“Comme dans la plupart des familles, il y a parfois des disputes pendant les vacances”, dit-il. Mais bien sûr, comme la plupart des familles, nous trouvons un moyen de surmonter cela», a simplement mentionné Justin Trudeau au début de son discours, faisant allusion à la démission fracassante de Chrystia Freeland lundi.

Prêt à se battre

Pour la politologue Geneviève Tellier, avec ce discours Justin Trudeau a voulu prouver qu’il était encore capable de se maintenir au pouvoir.

«Dans son attitude et les thèmes abordés, il montre qu’il est toujours prêt à se battre, notamment avec Pierre Poilievre», estime-t-elle, soulignant toutefois que Justin Trudeau ne fera pas taire les spéculations sur son avenir politique.