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A Toulon, les secrets des coraux de Méditerranée dévoilés aux écoliers

Saviez-vous? Oui, il existe des coraux en Méditerranée qui, en plus, produisent de l’oxygène grâce à la photosynthèse. Pas plus loin qu’à l’Anse Méjean, où se trouve une petite colonie. Et comme ses cousins ​​tropicaux, l’animal marin de nos rivages est lui aussi en danger. Menacé par le réchauffement climatique, la pollution, les activités nautiques…

Ce matin-là sur les plages du Mourillon, Sandrine Trayvaud, chapeau rouge « du commandant Cousteau » sur la tête, explique ce qu’il faut savoir sur l’espèce Cladocora gazonné. Devant ce spécialiste : treize élèves de 4e du collège Pierre-Puget, situé à Pont-du-Las, qui participent au concours pédagogique Océano pour tous, organisé par le Musée océanographique de Monaco.

« Pour mieux comprendre le corail méditerranéen, nous allons apprendre à prélever des boutures »annonce Sandrine Trayvaud. Avec d’autres bénévoles de l’association Ocean Quest, cette monitrice de plongée consacre une partie de son - à replanter des petits morceaux de débris brisés. Cladocora gazonné devant nos côtes. Pour répéter cette manipulation devant les adolescents et ne pas faire courir de risques inutiles à l’animal, elle utilise cette fois du corail en plastique (recyclé).

Un recensement prévu pour 2025

La Cladocora cespitosa PhotoDR.

“Quand on part en mer, l’idée est de plonger pour récupérer des morceaux du fond, puis de coller quelques polypes sur une pierre, là où ils vont se développer”poursuit Sandrine Trayvaud. Et rappelez-vous que le corail vit entre six et vingt mètres de profondeur. Où, malgré tout, elle n’échappe pas aux maux de notre planète, à commencer par la hausse globale des températures.

Le Cladocora gazonné S’il est résilient, capable de s’adapter à une Méditerranée qui passe de 12°C à 26°C, il n’est pas non plus invincible. « En 2022, après six semaines de températures élevées, j’en ai vu quelques-uns blanchir, says Sandrine Trayvaud. Mais ils n’étaient pas morts.

Les adolescents s’abreuvent aux paroles de ce passionné, avant de répéter consciencieusement les gestes de replantation. “C’est super intéressants’enthousiasme Kylian. Au-delà de la manipulation, on se rend vraiment compte qu’il faut protéger la biodiversité ». A ses côtés, son professeur Saïda Grach ne dit rien d’autre : « C’est une sensibilisation d’un public qui aura un rôle crucial à jouer dans le futur. Nous venons d’un collège proche de l’autoroute. Les questions environnementales sont des choses qui nous parlent.

La matinée se termine. Pour Sandrine Trayvaud, une autre mission arrive, baptisée Corail Med. « Dès 2025, avec l’association, nous tenterons d’identifier les colonies de coraux présentes sur notre littoral, de Pipady à Carqueiranne. Près de 300 plongées sont prévues. L’objectif est d’établir une cartographie et de donner ces informations aux gestionnaires du port, ce qui permettra par exemple de protéger le Cladocora mouillages. »

Mais au fait, pourquoi cette fascination pour le corail ? « C’est un super animal, qui vit dans une maison minérale (en carbonate de calcium), partagée avec une plante (une algue). N’est-ce pas merveilleux ?

 
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