Le tribunal correctionnel de Lyon a rendu son verdict ce lundi 16 décembre 2024 dans l’affaire du décès de Lucas, un garçon de 7 ans et demi décédé en avril 2019 à L’Arbresle (Rhône) après une chute du 3ème étage d’un immeuble. le bâtiment où il vivait avec sa mère et son beau-père. Le compagnon de la mère a été condamné à deux ans de prison avec mandat de dépôt à l’issue de l’audience, rapporte Presse-poivre.
Les faits remontent au 1er avril 2019, peu après 21 heures. Les pompiers sont intervenus rue du Docteur-Michel, à proximité de la médiathèque municipale de L’Arbresle, où le corps de Lucas a été retrouvé au pied de l’immeuble. L’enfant était tombé de la fenêtre de l’appartement familial, situé au troisième étage. Malgré l’intervention des secours, son décès a été constaté quelques minutes plus tard.
Selon l’enquête, le prévenu avait laissé Lucas seul dans l’appartement pour aller acheter des bières et des cigarettes. L’enfant, s’étant réveillé alors que son beau-père était absent, essaya de regarder par la fenêtre pour vérifier le retour de son beau-père. L’enfant aurait alors grimpé sur un radiateur placé sous la fenêtre et aurait perdu l’équilibre, tombant d’environ 12 mètres.
Au cours de l’enquête, plusieurs éléments ont accru la responsabilité de l’homme. Le beau-père, aujourd’hui âgé de 35 ans, avait laissé l’enfant sans surveillance pendant que ce dernier dormait, selon ses dires. Mais l’enquête a aussi révélé que ce dernier avait pris le - de mettre les bouteilles en verre à la poubelle avant d’aider l’enfant. Des témoins ont rapporté qu’il sentait «fortement l’alcool» au moment des faits, ce que l’analyse toxicologique a confirmé avec un taux de 0,9 g d’alcool par litre de sang.
La mère de Lucas a déclaré aux enquêteurs qu’elle était persuadée que son compagnon était à l’origine de la chute de son fils, une hypothèse qu’elle a par la suite nuancée. Quant au père de Lucas, il s’est montré sceptique quant à la théorie d’une chute accidentelle.
Les juges n’ont cependant retenu que la qualification d’homicide involontaire. Si des soupçons d’un « geste volontaire » de la part du beau-père avaient été évoqués, aucun élément n’est venu étayer cette hypothèse au cours de l’enquête. L’autopsie n’a également révélé aucune trace de lutte sur le corps de l’enfant.
Le parquet avait requis une peine de dix mois de prison et quatorze mois avec sursis avec mise à l’épreuve. Mais le tribunal correctionnel de Lyon est allé au-delà des demandes du procureur de la République, condamnant le prévenu à deux ans de prison. “Il devra également verser plusieurs dizaines de milliers d’euros aux parents de Lucas et à l’une de ses sœurs, seul membre de la fratrie à s’être porté partie civile”précise l’agence de presse.
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