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pourquoi l’usine de Quimper était un monument de l’industrie locale

En 2014-2015, l’usine de Quimper, dernier site français de Saupiquet, employait jusqu’à 220 salariés permanents, auxquels s’ajoutaient un certain nombre d’intérimaires portant l’effectif total à près de 300 salariés. Selon un syndicaliste aujourd’hui à la retraite, les salariés de Saupiquet disposaient d’un solide savoir-faire qui se mesurait à leur rapidité de production. Beaucoup de ces femmes et hommes venaient de conserveries fermées du Pays Bigouden ou du Cap-Sizun.

  • 2 La Renaissance italienne

    Dans les années 1990, la restructuration du groupe plonge Saupiquet dans la tourmente. La multinationale italienne Bolton Food, devenue propriétaire en 1999, semble être la sauveuse. A Quimper, les salariés veulent y croire. Les politiques aussi. L’usine de Vannes a été fermée en 2009. Une quatrième ligne de production (RHD) a été lancée à Quimper sept ans plus tard, permettant à Saupiquet de transformer 13 000 tonnes de poisson, dont 85 % pour 70 millions de conserves. En 2017, Saupiquet revendiquait alors un chiffre d’affaires de 160 millions d’euros.

La terrible nouvelle tombe en juin 2024, six ans après la réorganisation de la multinationale italienne et deux ans après une première alerte des syndicats. La direction de Bolton Food évoque une baisse de la consommation sur le marché des conserves de poisson en et en Europe, « – 25 % entre 2020 et 2023 », avec 5 millions d’euros de perte sur le marché français annoncé en 2023, débouché de 90 % de la production quimperoise. . Bolton Food annonce qu’elle va transférer sa production en Espagne et au Maroc.

  • 3 Plus d’un siècle d’emploi à Quimper

    Si la mémoire collective est, dans le Finistère sud, marquée par l’usine Saupiquet, c’est sans doute parce qu’elle existe dans les conversations et le paysage urbain de Quimper depuis 1901. Après avoir ouvert une première conserverie de sardines à Nantes, Arsène Saupiquet fait construire une grande conserverie de légumes ( 14 000 m2) au bord du Steir à Quimper, dans un espace désormais récupéré par les usages du centre-ville : parking et multiplexes.

    L’usine Saupiquet de Quimper va commencer à baisser le rideau ce vendredi 20 décembre : profitant de leurs congés, une partie des 153 salariés ne remettront pas les pieds avant l’arrêt des lignes de conserverie prévu début janvier. (Archives alimentaires de Bolton.)

    Le développement de la ville est lié à l’histoire de l’usine. Alors que le périmètre administratif de la ville préfectorale s’agrandit en 1960 pour donner naissance au « grand Quimper », la reconstruction et l’aménagement de la nouvelle usine se dessinent sur 4 hectares en périphérie, dans le quartier du Moulin-Vert. A Quimper, Saupiquet ne produisait des conserves de poisson qu’au milieu des années 1980, en exclusivité, mais pour l’ensemble de la marque.

 
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