Jean-Charbonnel a perdu sa mairie de Brive en 1995 lorsque Jacques Chirac est entré à l’Élysée. Tous deux étaient gaullistes mais le maire de la cité gaillarde jugea Chirac infidèle au général. Il faisait partie de ce mouvement qui tentait de faire exister le « gaullisme de gauche ». Les deux hommes faisaient pourtant partie de la meute de « jeunes loups » que Georges Pompidou avait lancé avec succès à l’assaut des vieilles terres de gauche du Limousin lors des élections législatives de 1967.
Le gaullisme vit toujours
Quand un gaulliste historique comme Jean Charbonnel revisite la Ve République, au crépuscule de sa vie, cela coupe le souffle.
Un an plus tôt, le Périgourdin Charbonnel avait repris la mairie de Brive. Et pendant trente ans, l’adjoint au maire a considérablement modernisé la ville corrézienne tout en menant une carrière nationale, d’abord comme secrétaire d’État à la Coopération sous De Gaulle, puis comme ministre de l’Industrie sous Pompidou. Avec brio, l’historien Bernard Lachaise retrace la trajectoire exemplaire d’un homme complet, énarque et normalien, élu national et local, et enfin historien du gaullisme.
« Jean Charbonnel, itinéraire d’un gaulliste : Paris-Brive » de Bernard Lachaise, éd. Mémoire, 140 p., 14 €.
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