C’est la période le plus important de l’année pour les ostréiculteurs. Le mois de décembre est une période cruciale pour les producteurs, alors que les fêtes arrivent. Et cette fois, les professionnels de Vendée et de Loire-Atlantique abordent la période avec un peu plus de sérénité que l’an dernier. “Les premières commandes arrivent déjà“, confides Alain Gendron, oyster farmer at La Guérinière on the island of Noirmoutier. “On sait que cela va s’accentuer au fil des semaines et que l’engouement est là. Pour l’instant, tous les voyants sont au vert« .
Des feux verts, de quoi donner du baume au cœur à une profession gravement brûlée par les événements de l’année dernière. La fin d’année 2023 avait en effet été cauchemardesque, suite aux tempêtes de novembre. Sans oublier l’interdiction de vente concernant toute la partie nord de la baie de Bourgneuf. Un arrêté pris par la préfecture de Loire-Atlantique suite à contamination par les norovirus. Début janvier 2024, un autre arrêté tombe, cette fois pour les professionnels de Talmont-Saint-Hilaire.
Clients fidèles, nouvelles mesures
Même si l’interdiction n’a touché qu’une partie des professionnels locaux, c’est l’ensemble du secteur qui a été touché. “Il y a des clients qu’on n’a jamais revu», témoigne Laurent Castel, basé dans son exploitation de Bouin en Vendée. “La peur a touché certains clients réguliers, à cause de la mauvaise presse provoquée par ce norovirus“Même son de cloche dans le nord de la Loire-Atlantique pour David Retailleau, ostréiculteur à Mesquer.”Je n’étais pas préoccupé par l’interdiction, mais nous avons clairement ressenti une baisse des ventes pendant cette période. Heureusement, il s’est rétabli depuis. Les clients nous font confiance, nous recevons aussi déjà quelques commandes. Nous restons très optimistes.
Les communautés semblent également prendre des mesures pour éviter le désastre de l’année dernière et le retour du norovirus. “Les élus locaux ont vraiment pris conscience du problème, puisque l’inquiétude vient principalement des humains et des eaux usées non traitées.», rappelle Thomas Fraguier, le directeur du comité régional conchylicole des Pays de la Loire. Des travaux ont donc été entrepris ou sont en cours sur de nombreuses stations d’épurationparfois avec l’installation de nouveaux réservoirs.
Des mesures sont donc prises et des leçons ont été tirées des (mauvaises) expériences de ces derniers temps. Ce qui ne remplacera jamais les dégâts subis l’an dernier. De nombreux ostréiculteurs ont perdu près de la moitié de leur chiffre d’affaires à ce moment-là. “L’autre problème est que toutes ces pertes ne sont pas compensées par des aides d’État.», ajoute Thomas Fraguier. “Certains ne se sont toujours pas remis des pertes de l’année dernière. Ils ont clairement besoin d’un coup de main pour se rétablir« .
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