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Côte-d’Or. Accès aux soins, handicap… Quoi de neuf en matière de santé ?

Un spécialiste près de chez vous grâce à des consultations avancées

Pour Aline Guibelin, directrice territoriale de l’ARS (Agence régionale de santé) de Côte-d’Or, il reste un gros enjeu autour de l’accès aux soins. « Nous misons sur nos hôpitaux de proximité pour maquiller le territoire et proposer des consultations spécialisées avancées au plus près des usagers. » En Côte-d’Or nous en avons sept : Auxonne, Is-sur-Tille ; Châtillon, Montbard et Saulieu (les trois sous l’égide du centre hospitalier de Haute Côte-d’Or) et Seurre et Arnay-le-Duc (sous l’égide des hospices civils de Beaune). L’idée est de « répondre aux besoins de toute une population, avec le même niveau d’expertise que dans un grand centre, grâce à des praticiens hospitaliers ou libéraux qui viennent consulter sur place. » Ainsi à Auxonne et Is, des locaux rénovés sont dédiés à ces consultations avancées, Châtillon propose des consultations d’addiction, d’oncologie, de chirurgie orthopédique et viscérale, Beaune propose de la gynécologie avec des sages-femmes dédiées. Vous ne serez pas opéré sur place, mais vous bénéficierez des conseils d’un professionnel spécialisé disposant d’un matériel de pointe. C’est qualitatif et c’est confortable pour le patient. »

Les armoires éphémères, une solution tampon, mais pas que…

C’est une des solutions déployées lorsqu’un départ d’un médecin généraliste n’est pas remplacé dans une zone déjà en catastrophe sur le plan médical. « L’idée est de construire un pont d’un an ou deux avec des médecins retraités qui viennent consulter, en attendant de trouver une solution durable. » Une solution qui a bien fonctionné à Venarey-Les Laumes en 2024 : « Trois retraités ont repris du service, deux sont encore actifs à ce jour. Ils ont assuré plus de 1 000 consultations au cours de l’année, ce qui n’aurait jamais eu lieu sans eux. C’est l’hôpital de Haute Côte-d’Or qui finance le projet, en échange nous subventionnons l’établissement pour qu’il n’y ait pas de perte. » Autre exemple d’essai transformé ou presque, le cabinet éphémère de Fontaine-lès-Dijon qui a été mis en place avec le centre CPTS (Communauté Professionnelle Territoriale de Santé) 21 et qui n’aura bientôt plus rien d’éphémère puisque « les médecins sont en train de le faire ». de s’y installer en complément des intérimaires. Pour dynamiser le projet, l’ARS a financé le coordinateur qui gère les plannings et les agendas et place le quartier en zone prioritaire. » Une sorte de bonus d’installation.

Idéalement, pour attirer et retenir les praticiens dans la région, l’ARS s’appuie sur des centres de santé pluriprofessionnels (MSP) qui permettent aux médecins et soignants un exercice coordonné, donc plus fluide et moins isolé. L’année dernière, il y en avait 18 sur le territoire, cette année nous passons à 23 MSP avec une file d’attente active de 6 000 patients en moyenne dans le département », explique Virginie Gaiffe, directrice territoriale adjointe à l’ARS. « Ils sont de plus en plus plébiscités car ils rassurent les professionnels et favorisent l’accès aux soins. » Pourtant, « on peut faire mieux », précise Aline Guibelin. « Dans 20 ou 30 ans, ils seront la norme, mais nous sommes en retard en Côte-d’Or avec seulement 15 % de MSP contre 35 % en moyenne nationale. »

Handicap lourd : bientôt deux centres d’accueil spécialisés

C’était presque devenu une légende urbaine tant le projet annoncé il y a plus de quatre ans dans nos colonnes prenait du retard : le MAS de La Chartreuse ouvrira juste avant l’été. Du côté de Talant en revanche, le projet aura été monté en quelques mois seulement. « Nous avons pu récupérer les locaux d’une ancienne maison de retraite, déjà adaptés au handicap. Il ouvrira au premier trimestre 2025 et proposera 14 places entièrement financées par l’ARS à hauteur de 500 000 euros pour les travaux et du même montant pour l’enveloppe annuelle de fonctionnement. Nous travaillons au repérage des personnes inscrites sur les listes d’attente des autres MAS et à la suppression des structures dédiées aux mineurs de plus de 18 ans qui y sont restées faute de place ailleurs. Le profil des futurs résidents : les personnes polyhandicapées. »

 
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