Les choses ont évolué depuis l’été : un appel d’offres pour leur démolition a été lancé et c’est Pieter Vyncke du recyclage Vymetal à Anzegem qui a reçu la meilleure offre, il a acquis ces 10 Diesel en vue de les décontaminer, désamianter et recycler. sur le chantier de son ami Casier à Deerlijk.
L’ensemble des 55 locomotives ont donc été regroupées pour un transfert vers le Port de Bruxelles, dans la nuit du 21 au 22 octobre.
Dans les journées du jeudi 24 octobre et du vendredi 25 octobre, la société Vymetal a découpé et retiré tous les équipements de soubassement situés entre les bogies, afin de séparer la caisse des bogies, puis de la soulever légèrement afin de la reposer sur des cales en bois. .
La grande opération d’installation des locomotives sur deux barges s’est déroulée en deux phases à partir du mercredi 30 octobre, retardée en raison d’une panne immobilisant une écluse située en aval.
Entre 16h et 19h, 4 locomotives ont été chargées sur la première barge, le jeudi 31 octobre, en moins de 2h30, les 6 autres locomotives ont été transférées sur une barge plus longue et plus large.
A 10h30, les quais étaient vides et toutes les locomotives avaient été évacuées.
Le lundi 4 novembre 2024, à Stasegem, les locomotives ont été chargées pour un court trajet en camion jusqu’à Deerlijk, chacune des 10 locomotives étant entièrement recyclée chaque jour.
Pourquoi un transfert fluvial ?
C’est une grande première en effet, si de nouvelles machines avaient déjà été transportées par eau, notamment les autorails M7, ce sont cette fois des machines en fin de vie, et amorties depuis très longtemps. , qui a transité par les filières jusqu’à l’entreprise de recyclage.
C’est l’entreprise qui a acquis les 10 locomotives qui a décidé de les transporter ainsi jusqu’à Deerlijk via le canal, puisque le vendeur ne se soucie pas de leur transport une fois vendu à l’entreprise de recyclage.
Pieter Vyncke explique que c’était le meilleur choix : par la route, elle aurait monopolisé de nuit 10 convois de transports exceptionnels en provenance de Bruxelles, aux itinéraires compliqués à suivre, parfois accompagnés par la Police. Il semble également qu’il n’était plus possible pour des raisons de sécurité de transférer ces 10 locomotives par chemin de fer jusqu’à Deerlijk, même si une ligne passe à proximité du site de Casier.
L’occasion de tester la complémentarité entre le rail et l’eau afin de désengorger la route. Une opération réussie et sans grande publicité, et qui pourrait se traduire par un meilleur accès aux quais du port de Bruxelles depuis le réseau ferroviaire.
Le Port de Bruxelles est en effet un atout, à condition qu’il ne soit pas isolé par la route et qu’il permette l’accès à tous les fournisseurs et clients qui viennent apporter ou chercher les marchandises transportées par voie fluviale.
Related News :