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ce que va changer la nouvelle loi « anti Airbnb » dans cette cité balnéaire très touristique

Le 7 novembre 2024, une loi visant à encadrer les meublés de tourisme a été adoptée par l’Assemblée nationale. Surnommé « loi anti-Airbnb », ce texte est attendu depuis de nombreuses années dans les villes touristiques, où la multiplication de ces hébergements empêche les locaux de s’installer, comme c’est le cas à Collioure dans les Pyrénées-Orientales.

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La jolie ville de Collioure (Pyrénées Orientales), ses maisons colorées sur la côte rocheuse, sa plage au pied du centre ville et… ses touristes. Le village préféré des Français accueille trois millions de visiteurs chaque année. Un logement sur sept est une résidence secondaire, dont beaucoup sont des Airbnb, des locations à court terme.

« Aujourd’hui, je n’ai pas de bien locatif annuel car nous avons un marché en pénurie, décrit Jérôme Barrio, gestionnaire immobilier Barrio. Il y a très peu d’offres et beaucoup de demande. Dès qu’un logement sera disponible, il sera reloué immédiatement. »

Il est presque impossible pour les habitants de vivre en ville, ce qui est devenu inabordable. La mairie se réjouit de cette loi anti-Airbnb, votée le 7 novembre 2024, qui vise à encadrer les locations saisonnières. Le dispositif législatif détaillé par nos confrères de France info précise que les résidences secondaires peuvent désormais “nécessitent une autorisation particulière de la mairie, notamment dans les zones tendues où le besoin de logement des habitants est prioritaire”.

La commune de Collioure travaillera déjà à l’établissement d’un règlement intérieur que devront respecter les loueurs. Chaque hébergement touristique doit être enregistré en mairie. Une meilleure traçabilité pour la collectivité qui lui permettra de mieux collecter les taxes de séjour, de mieux contrôler ces hébergements de courte durée, notamment avec la définition de quotas d’autorisations de meublés touristiques par secteur.

Cette loi va permettre aujourd’hui de qualifier des secteurs, de les intégrer dans le plan local d’urbanisme et de leur attribuer des quotas. C’est-à-dire que si nous ne les autorisons pas, nous ne les autoriserons pas.

Guy Llobet, maire de Collioure

Aujourd’hui, 100 000 logements Airbnb sont à louer en Occitanie. Un chiffre qui a doublé en 7 ans.

De quoi inquiéter les hôteliers, qui ont assigné en justice l’entreprise américaine. Ils l’accusent de concurrence déloyale.

« Aujourd’hui, le problème c’est qu’ils viennent chasser sur nos terres avec des tarifs plus avantageux que nous, car ils ont moins de dépenses que nous. Un hôtel aujourd’hui, il faut une alarme incendie, il faut un veilleur de nuit, une assurance en pagaille», distingue Brice Sannac, président du Syndicat des métiers et industries de l’hôtellerie des Pyrénées-Orientales

En attendant la décision du tribunal, l’hôtelier se satisfait de cette loi qui s’attaque à une niche fiscale. La réduction sur leurs revenus dont bénéficiaient les propriétaires Airbnb sera réduite d’environ 20%.

 
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