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18 maires furieux contre Christian Estrosi quittent la séance

Nous avons ressenti l’atmosphère tendue de ce conseil métropolitain. Alors que les travaux de l’assemblée devaient commencer à 10 heures, jeudi 7 novembre 2024, c’est avec une heure de retard que Christian Estrosi est allé s’asseoir dans son fauteuil de président. Après une réunion de travail avec un certain nombre des 51 maires qui constituent la communauté urbaine… mais pas tous !

« Vous piétinez les principes de cette assemblée »

Une mise à l’écart dénoncée à la mi-journée par le premier magistrat de la commune de Cap-d’Ail. « Vous piétinez les principes fondateurs de cette assemblée »a lancé Xavier Beck à Christian Estrosi, l’accusant d’avoir tenu un conseil des maires [la réunion préparatoire à la séance] sans les élus qui, en juillet dernier, ont refusé de signer la charte de confiance réclamée par le président de la Métropole Nice-Côte d’Azur.

Un engagement, sur fond de rivalité avec Eric Ciotti, qu’un certain nombre de maires considèrent comme un “chèque en blanc” à Christian Estrosi.

Ainsi, Xavier Beck ou le maire de Villefranche, Christophe Trojani, et celui de Tourrette-Levens, Bertrand Gasiglia, avaient annoncé qu’ils refuseraient de voter le transfert du financement du futur palais des congrès sur le port de Nice du budget. de la Ville à celui de la Métropole.

Mais ce n’est pas seulement cette délibération, à l’ordre du jour ce jeudi, qui a mis le feu aux poudres. La réponse de Christian Estrosi a été très mal accueillie.

“C’est vous qui avez décidé de suivre l’extrême droite”

“Ce n’est pas moi qui ai détruit la cohésion de cette assemblée mais ceux qui, par choix ou par suite, ont décidé de suivre l’arc de l’extrême droite”a lancé le président, expliquant qu’il venait de réunir sa majorité.

Néanmoins “inacceptable” pour 18 élus qui ont décidé de se lever et de quitter le conseil. À l’image de la maire de Gattières, Pascale Guit-Nicol. “Je me sens insulté”a-t-elle insisté devant le Centre universitaire méditerranéen (CUM) où se déroulent les débats. “Je suis en colère car je ne partage pas du tout les idées du Front national et m’y associer est une erreur stratégique de la part du président de la Métropole.”

La configuration de l’hémicycle a été modifiée ce jeudi. Les non-signataires de la charte de confiance avaient été regroupés et placés à la droite de Christian Estrosi, juste en dessous des bancs occupés par les élus d’extrême droite.

 
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