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Dans l’Eure, un ancien habitant dénonce la reconstruction de cette station d’épuration

Par

Coralie Maux-Renard

Publié le

5 novembre 2024 à 10h00

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En voyant la publication de Interphone Bernay Terres de Normandie sur Facebook il y a deux semaines sur la nouvelle station d’épuration de Grand-Camp (Eure), une ancien résident ne pouvait s’empêcher de commenter.

« Et tout le monde est content ! » Après avoir collé la merde de ses concitoyens à 30 m du pignon de la première maison. Bien joué ! », a-t-il écrit. Texte qui a été rapidement effacé par l’Interphone.

Un projet de vie proche du terrain

Ancien propriétaire deune maison le long de la route de Brogliel’ancien habitant et plusieurs de ses anciens voisins se sont battus pendant des années pour ne pas voir cette nouvelle gare prendre forme devant chez eux.

« J’ai acheté cette maison en 2004, elle était le vieux bar du village. Avec ma femme, nous avons travaillé dix ans pour refaire les 200 m² », raconte-t-il.

En achetant cette maison et en rénovant entièrement cet ancien bar en ruine, le couple pensait y passer des jours heureux pour ensuite la revendre avec une belle plus-value.

« Pour nous, il n’y avait pas de souci, derrière cette maison, c’était un vallée avec un thalweg », décrit l’ancien pensionnaire. Un thalweg est une ligne qui suit le fond d’un vallon, d’un vallon ou d’un ravin.

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Un « espace très souvent sec potentiellement inondable lors de fortes pluies », selon un avis de la Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement (Dreal).

Pendant 10 ans, l’ancien résident et sa compagne ont fait de fréquents allers-retours le rendre habitable et agréable.

Un manque de transparence

Les résidents ont appris en 2013 que la municipalité envisageait de reconstruire la station d’épuration vétuste » par la presse ou par le quartier.

Ils n’étaient pas contre la construction d’une autre gare, mais plutôt contre le fait qu’elle soit sous leurs fenêtres. « Une gare à roseaux, on ne fait pas ça à côté des habitations », déplore l’ancien habitant, qui n’a subi aucune nuisance avec l’ancienne gare.

Ma colère envers ces gens est immense. Je leur reproche de faire les choses sournoisement, sans nous demander notre avis.

Ancien résident

« La commune était vaste, il y avait la solution de la mettre derrière le cimetière et l’église », indique l’ancien Grand Campois. Des études de sols ont été réalisées en 2016.

D’après un article de le réveil normand à l’époque, l’infiltration d’eau aurait été moins bonne et la station aurait coûté 90 000 € de plus.

“On est allé voir les élus, on leur a expliqué pourquoi on était contre le projet, ils ne voulaient pas en entendre parlerdit l’ancien résident. Il s’agit d’un abus de pouvoir. À aucun moment, ils ne se sont demandé s’ils allaient ruiner leurs familles et leurs projets de vie. »

Des années d’essais

Pour ne pas se laisser berner, cinq résidents locaux fait appel devant le tribunal administratif de Bernay. Après plus de deux ans, la justice a donné raison aux habitants dont les maisons ont été à 30 m du terrainun mai 2016.

« Le tribunal s’est opposé à la construction et a recommandé ce type d’infrastructure pour 150 ou 200 m de la maison », relate l’ancien pensionnaire. La municipalité a alors fait appel et a obtenu le droit de construire.

« On s’est senti vraiment lésés, car on comprend vite que notre maison ne vaut plus rien. On s’est dit : soit on vend au rabais, soit on signe pour passer notre vie à côté d’une station d’épuration », raconte-t-il.

La maison familiale était évaluée entre 220 000 et 250 000 € avant le projet de reconstruction de la station. « Nous l’avons acheté pour moins de 100 000 € et avons réalisé plus de 100 000 € de travaux », estime-t-il.

En 2018, avant que la nouvelle gare ne soit pleinement opérationnelle, le couple décide de vendre votre propriété. « Nous l’avons vendu 125 000 €, nous n’avions pas le choix », raconte-t-il.

De nouvelles nuisances

L’ancien habitant a maintenu le contact avec ses anciens voisins, dont plusieurs avaient déjà témoigné en mars 2016 dans nos colonnes. L’un d’eux est l’un des résidents locaux restés.

« Elle m’a dit qu’elle avait passé un été infernal. Elle doit laisser les portes se fermer le soir et ne peut pas aller en terrasse, il y en a tellement moustiques et mouchesce qui n’existait pas auparavant », rapporte l’ancien résident.

Le riverain lui a également parlé de mauvaises odeurs que le vent emporte et la présence de certains rongeurs. «Ça devient invivable», relate l’ancien habitant.

Ce que dit la loi

Côté juridique, un arrêté du 21 juillet 2015 relatif aux systèmes d’assainissement collectif et aux installations d’assainissement non collectifs prévoyait une distance de 100 m entre une station d’épuration et les habitations. Ce décret a été modifié en juillet 2020 et ne prévoit plus de distanciation obligatoire. Les établissements « sont conçus et implantés de manière à ce que leur exploitation et leur entretien minimisent l’émission d’odeurs, le développement de viviers de moustiques susceptibles de transmettre des maladies vectorielles, le bruit ou les vibrations mécaniques susceptibles de compromettre la santé et la sécurité du voisinage et constituer une nuisance ». à sa tranquillité. »

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