MONTRÉAL — Les jeunes semblent peu intéressés par les métiers manuels, préférant majoritairement les professions liées à l’utilisation des technologies ou aux relations humaines, selon un nouveau sondage publié lundi.
Le sondage a été réalisé auprès de 120 conseillers scolaires des écoles secondaires du Grand Montréal en amont du Salon national de l’éducation, qui a lieu cette semaine et qui met l’accent sur la formation et les choix de carrière.
Reprenant cette année l’organisation de l’événement, le Groupe Contex a souhaité connaître notamment le niveau d’anxiété des jeunes des 3e, 4e et 5e secondaires face à la recherche d’un programme d’études et leur intérêt pour les professions ou les métiers.
Et les conseillers d’orientation en milieu scolaire « connaissent très, très bien les jeunes et leur état d’esprit », explique le président du Groupe Contex, Pierre Marcoux, en entrevue.
Lorsqu’on leur a demandé « quel domaine d’études pensez-vous que les futurs étudiants seraient le plus intéressés à poursuivre ? », 45 % des conseillers ont mentionné les carrières technologiques. Tandis que 44% indiquent des métiers impliquant des relations humaines. Seulement 10 % ont répondu aux métiers manuels.
« C’est un peu dommage que les métiers manuels ne soient pas davantage pris en compte. 10 %, c’est faible, commente M. Marcoux. Quand on y réfléchit, ce sont des métiers (électricien, menuisier, bâtiment, plomberie) dont la population a encore trop besoin. Ce sont des services extrêmement utiles (…) Ce sont des emplois bien payés aussi.»
Plusieurs raisons peuvent expliquer ces résultats, mais « peut-être qu’au niveau sociétal, on met trop l’accent sur les programmes universitaires par rapport à la formation professionnelle », estime M. Marcoux.
Il souligne que les programmes de formation professionnelle occuperont une part importante du salon parmi les 120 exposants prévus au programme.
Un spectacle « très complémentaire »
Selon une grande majorité des personnes interrogées (97%), la recherche d’un programme d’études représente une Source d’anxiété chez les jeunes.
« Les jeunes des 3e, 4e et 5e secondaires commencent à découvrir le marché du travail et les programmes éducatifs. Peut-être ont-ils peur de se tromper dans leur choix. Ils veulent être certains des opportunités associées à ces choix. Je peux donc comprendre qu’ils soient anxieux», analyse M. Marcoux.
Il estime que le Salon national de l’éducation peut contribuer à atténuer cette anxiété et apporter certaines réponses grâce aux différents espaces thématiques, conférences et intervenants présents.
Selon lui, l’événement se veut également « très complémentaire » aux sites internet des programmes et des établissements. Ces derniers sont également perçus par 52 % des répondants au sondage comme le meilleur outil pour faire des recherches sur un programme d’études postsecondaires.
Les organisateurs du 28e Salon national de l’éducation attendent plus de 6 000 jeunes du Grand Montréal les 17 et 18 octobre. Pour la première fois, l’événement se tiendra au Palais des congrès de Montréal.
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