Un lLa cantine du groupe scolaire Grémévillers-Omécourt-Morvillers le fait la maison est la règle. D’ailleurs, depuis peu, dans le cadre d’un projet écologique et pédagogique, un composteur permet même de recycler les déchets organiques produits lors des repas.
Le composteur se trouve devant la cantine scolaire. Un bac à déchets à gauche, un bac de maturation à droite et, au milieu, un bac à matières sèches. « Ces matières sèches sont indispensables à la fabrication du compost » explains Michel Méline, master composter.
Menus « fait maison » à la cantine scolaire
Cet équipement dit autonome est le premier installé dans une cantine scolaire de Picardie Verte.
100 des 127 enfants du groupe scolaire Grémévillers-Omécourt-Morvillers et 7 adultes déjeunent sur place tous les midis. Ici, pas de système de livraison de froid. Les repas sont « faits maison » depuis des années pour la modique somme de 3,40 €.
Seules deux autres cantines du quartier fonctionnent ainsi.
Les produits sont majoritairement locaux. Grémévillers a en effet la chance d’abriter des maraîchers, un producteur de fromage et un autre producteur de volailles.
« Il faut les écouter, on leur donne un peu de tout et ils s’habituent avec le temps. Le plus compliqué c’est le menu végétarien, ils ont encore du mal“
« Il faut écouter les enfants »
Catherine Haie, responsable de la cantine, passe ses commandes sur quatre semaines après avoir établi ses menus pour la période.
Dès 7 heures du matin, elle est à pied d’œuvre en cuisine, avec l’aide d’Amandine Bazille. Certains plats préparés à l’avance sont surgelés. Quant aux quantités, elles sont ajustées en fonction de l’appétit des enfants.
La formule est évidemment correcte. Les résultats valent en effet l’investissement. Dans une enquête, la plupart des rationalistes affirment que les repas sont meilleurs à la cantine qu’à la maison.. « Il faut les écouter, on leur donne un peu de tout et ils s’habituent avec le temps. Le plus compliqué c’est le menu végétarien, ils ont encore du mal” remarque Catherine Haie.
Le maire de Grémévillers, Olivier Ancelin, se félicite de ce plébiscite. Il insiste sur l’investissement et la motivation du personnel pour que cette cantine fonctionne aussi bien.
« Stop au gaspillage » à la cantine scolaire
Le composteur s’inscrit dans la continuité du projet « Stop gaspillage » mené par la Communauté de Communes avec le Syndicat Scolaire. “Nous avons eu une réunion il y a un an » explains Christelle Le Dantic, responsible for waste prevention.
Une phase de diagnostic de trois semaines a permis de quantifier les déchets. Avec une belle surprise en réserve. Sur la période de test, seuls 6 kg de nourriture sur 500 kg ont été gaspillés. Soit environ 1,2% correspondant à 6,16 g par élève et par repas.
A partir de ces résultats l’idée du composteur autonome a fait son chemin.
Désormais, à la fin du déjeuner, les enfants trieront les déchets avec le personnel de la cantine avant de les déposer dans le composteur. Dans quelques mois, le compost améliorera les espaces verts de l’école et les parterres de fleurs de la communauté.
Une vertu éducative
En plus de réduire les déchets et de promouvoir l’économie circulaire, ce projet a une valeur pédagogique, les jeunes transmettant les bons gestes à leur entourage.
Désormais, la Communauté de Communes espère voir d’autres écoles rejoindre le mouvement en hébergeant un composteur autonome et en participant au projet « Stop aux déchets ».
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