mieux vaut anticiper et faire entretenir sa chaudière en été selon des chauffagistes débordés de la Somme

«J’ai neuf rendez-vous aujourd’hui. Pour le moment, je commence vers 8 heures du matin, et parfois je peux rentrer à la maison à 20 heures, mais c’est ce que nécessite mon travail. Aurélien Delache est en pleine effervescence. Avec la baisse des températures, les particuliers ont démarré leurs chaudières.

Certaines personnes trouvent que cela ne fonctionne pas bien, voire pas du tout. Quand d’autres se souviennent qu’à l’approche de l’hiver, il est temps de prendre rendez-vous pour inspection annuelle, obligatoire selon la loi. Il est particulièrement essentiel pour limiter les risques d’intoxication au monoxyde de carbone – une centaine de Français en meurent chaque année –, et être couvert par votre assurance en cas d’incendie ou de sinistre causé par votre chaudière.

C’est le cas de Thierry. Ce jeune retraité de Salouël a fait appel à l’entreprise Parin Claidière pour faire réviser son ancienne chaudière à gaz, qu’il envisage de changer prochainement, pour consommer moins et économiser de l’argent. “Elle a 35 ans, elle était ici avant même que je m’installe ici, à la fin des années 90”, il décrit. Malgré son grand âge, sa chaudière n’a jamais connu de problèmes majeurs. ” C’est comme une voiturec’est nécessaire effectuer régulièrement des contrôles techniques pour assurer sa longévité »assures Aurélien, the technician.

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Parfois des oiseaux dans le conduit

Coffre à outils et aspirateur en main, le professionnel pénètre dans le garage de Thierry, où se trouve la chaudière. Éteignez-le, ouvrez le capot, coupez l’arrivée de gaz, arrêtez la chaudière puis débranchez le câble électrique qui alimente l’appareil. “Je suis en sécurité, je peux commencer l’entretien”décrit Aurélien Delache. Il démonte le brûleur, ce qui lui permet d’accéder au corps de chauffe, où se crée de la chaleur et où s’accumulent les saletés et les crasses. Le technicien démarre son aspirateur, et nettoie, balaie le corps de chauffependant une bonne dizaine de minutes.

Il vérifie ensuite le tuyau vertical par lequel la fumée s’échappe à l’extérieur de la maison. « Il arrive que des petits oiseaux entrent dans le conduit. Ils s’installent là pour se réchauffer et peuvent le bloquer”indique Aurélien Delache. Dans ce cas, la chaudière ne fonctionne plus correctement. La fumée ne s’évacue pas bien, et dans le pire des cas, les habitants des logements concernés risquent d’être empoisonnés.

Thierry chauffe sa maison à 18-19 degrés, pour faire des économies, avec son poêle à bois d’appoint dans le séjour et surtout sa chaudière à gaz dans le garage. © Radio-
Thomas Giraudeau

L’entretien de la chaudière de Thierry est terminé. Toutes les pièces fonctionnent bien. Après trente minutes d’intervention, l’appareil redémarre. «Je suis prêt pour l’hiver, c’est parfait»accueille le client. « La chaudière est entretenue chaque année. Même si elle est vieille, il n’y a aucune raison particulière pour qu’elle s’effondre.explains Aurélien Delache. « Mais pour faire face à un éventuel problème, Il est préférable que les clients effectuent une maintenance annuelle pendant notre période creusede mai à septembre. »

Fabricants de pièces juste à temps

Durant l’été, les agendas d’Aurélien Delache et de ses collègues techniciens, emmenés par Sébastien Heyte, sont moins remplis. « Nous avons plus de chance de trouver le plus rapidement possible chez le client un créneau où il pourra être chez lui et où un de nos techniciens sera disponible »précise le directeur opérationnel de la Parin Claidière, basée à Glisy, près d’Amiens. Et surtout, en hiver, quand les interventions de réparation et de révision se multiplient chez les clients, « Les fabricants de pièces détachées pour chaudières sont très demandés, en flux tendu. On peut parfois attendre deux, trois jours, voire une à deux semaines avant de recevoir la pièce. et de pouvoir intervenir pour réparer la chaudière. » Pendant cette période, l’entreprise propose des chauffages d’appoint aux clients en panne.

Sébastien Heyte remplit les plannings des chauffagistes de Parin Claidière. © Radio-France
Thomas Giraudeau

“C’est vrai que par négligence, je n’ai appelé l’entreprise qu’en novembre”avoue Thierry, le client avec qui Aurélien Delache a travaillé. Ce propriétaire se dit « Un peu comme tout le monde. L’été, on n’y pense pas. Et c’est en démarrant ma chaudière, au début du mois, que je me suis rappelé qu’il fallait la vérifier. Nous attendons la dernière minute pour faire la maintenance même si je sais que pendant l’hiver, l’entreprise est assez débordée. »

 
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