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L’alternative à la CAQ, les libéraux veulent y croire

Dans son discours, il a aussi concentré toutes ses attaques contre le gouvernement de François Legault, qui a « fait reculer le Québec », juge-t-il. Le défi demeure immense pour le PLQ après le revers électoral subi dans la région en 2022, mais M. Tanguay dit maintenant sentir un retour au bercail de certains membres et un intérêt accru pour la course à la direction du parti.

Marc Tanguay, chef par intérim du Parti libéral du Québec. (Jean Roy/La Tribune)

Avant même son lancement officiel, cinq candidats ont déjà affiché leurs couleurs et trois étaient à Sherbrooke, ce samedi 28 septembre, pour la tenue d’une conférence régionale ayant pour thème l’éducation.

«Les militants ont retrouvé le sourire», a déclaré Charles Milliard, ancien PDG de la Fédération des chambres de commerce du Québec, qui a lui aussi récemment choisi de s’établir à North Hatley. Le pharmacien de profession souhaite devenir le prochain chef du PLQ et « réconcilier toutes les générations » avec le parti.

Charles Milliard, candidat à la direction du PLQ. (Jean Roy/La Tribune)

« L’Estrie fait partie du chemin de la reconquête », déclare-t-il, reconnaissant l’ampleur de la tâche. C’est en misant sur la « crédibilité économique » du PLQ qu’il entend convaincre la population de succéder à François Legault, mais M. Milliard identifie aussi un « besoin de renouveau » au sein du parti. Il promet d’apporter des propositions « concrètes » en matière de développement économique régional, de transports, de protection du patrimoine et de soutien aux PME lors de cette course à la direction.

Entré dans la mêlée la semaine dernière, le député fédéral Pablo Rodriguez aspire lui aussi à « relancer le parti, à le reconstruire comté par comté » et souligne son expérience de campagne. « J’ai dirigé les troupes du Parti libéral du Canada au Québec [en tant que lieutenant] et nous avons gagné trois élections consécutives. […] J’ai la volonté de gagner, et je veux qu’elle soit contagieuse, je veux que les gens y croient”, dit-il en marge de la conférence libérale.

Pablo Rodriguez, candidat à la direction du PLQ. (Jean Roy/La Tribune)

Celui qui a grandi à Sherbrooke invite les militants à « rentrer à la maison » après une période creuse pour le Parti libéral dans la région. “Nous avons une vraie opportunité pour 2026, nous devenons l’option, avec un gouvernement qui est usé”, analyse M. Rodriguez, qui promet sa base écoute, sincérité et franchise. « Il faut écouter le monde. […] Et aussi parler comme le monde », dit l’homme politique.

Son coprésident de campagne Luc Fortin indique également qu’il réfléchit toujours à une éventuelle candidature dans la circonscription de Sherbrooke en 2026.

«Renouer avec les régions»

De son côté, le candidat Marc Bélanger insiste sur la nécessité pour le parti de « renouer avec les régions » et revendique être son meilleur représentant. L’avocat de Matane, où il s’est présenté deux fois pour le Parti libéral du Canada, a souvent joué un rôle « d’arrière-plan » en politique, mais se dit désormais prêt à occuper le devant de la scène. «Je suis un peu fatigué d’être celui qui donne des idées, maintenant c’est moi qui vais les articuler», partage le spécialiste du commerce international, qui entend présenter un plan de développement du Québec basé sur les exportations. par nos PME.

Marc Bélanger, candidat à la direction du PLQ. (Jean Roy/La Tribune)

M. Bélanger croit pouvoir miser sur sa « connexion avec les gens de la région », promettant d’être sincère et de ne pas faire passer la cassette. «J’incarne vraiment ce que les gens veulent avoir, sans être déconnecté de Montréal», dit-il.

Il dit aussi voir la lumière au bout du tunnel pour le PLQ lors des prochaines élections. « Ce n’est pas facile quand on est dans une organisation et qu’on ne voit pas la victoire. Là, actuellement, on le voit», assure l’aspirant chef.

Les candidats Denis Coderre et Frédéric Beauchemin sont également en course à la direction du PLQ, mais n’étaient pas à Sherbrooke samedi. Toutefois, l’ancien maire Jean Perreault, l’ancien député Guy Hardy et l’actuel conseiller municipal Paul Gingues étaient présents parmi la quarantaine de militants rassemblés à l’Hôtel du Président.

Cette conférence régionale est l’avant-dernière d’une tournée à travers le Québec qui devrait mener à la tenue du congrès des membres du PLQ en novembre.

Quant à la course à la direction, qui semble bien engagée, elle ne démarre officiellement qu’en janvier, et le prochain chef libéral sera connu en juin 2025.

 
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